Résumé / Présentation
Goran McKim, lun 07/01/2019 - 14:18

Vous connaissiez la remontada ? En voici sa déclinaison genevoise.

 

Menés 2-0 pour la deuxième fois de la saison à Davos, nos joueurs ont à nouveau trouvé les ressources pour inverser la tendance et s'imposer. Mais reprenons les choses dans l'ordre.

 

A première vue, un match dans la station grisonne un dimanche est plutôt une bonne nouvelle. On peut partir à une heure raisonnable et rentrer à une heure qui l'est tout autant. Tout ceci pour autant qu'il y ait quoi que ce soit de raisonnable à faire plus de 800 kilomètres en une journée pour aller voir un match de hockey. Le match à Davos un dimanche devient d'ailleurs une tradition puisque 5 de nos 13 derniers déplacement un dimanche avaient les Grisons comme destination.

 

Ce qui est moins raisonnable en revanche, c'est d'infliger à nos joueurs un tel trajet au lendemain d'un match disputé aux Vernets, avec un coup d'envoi prévu moins de 18 heures après le coup de sifflet final du match de la veille. Loin de connaître tous les tenants et aboutissants de l'établissement du calendrier de Ligue Nationale A, je me garderais bien de tirer à boulets rouges sur son responsable, mais tout de même, d'autant qu'on n'est pas à une aberration près cette saison. Si un jour quelqu'un pouvait souffler l'idée des doubles déplacements aux oreilles de Willy Vögtlin…

 

Conséquence ou non de ce calendrier bancal, le premier tiers est loin d'atteindre des sommets hockeyistiques. Vous me direz, ce match oppose le 11e au 9e du classement, c'est somme toute assez logique. Le seul éclair du tiers viendra de Dario Meyer, auteur d'un superbe contrôle qui lui permet d'aller battre Robert Mayer pour le 1-0.

 

Le 2e tiers semblait partir sur les mêmes bases jusqu'à ces fameuses 127 secondes où tout allait basculer. Pourtant, au moment où Corvi s'en allait battre Mayer pour le 2-0, rien ne laissait présager un tel scénario. Au passage, au sujet de ce 2e but, le règlement a parfaitement été appliqué et les arbitres n'auraient en aucun cas dû arrêter le jeu à la suite du déplacement de la cage de Senn.

 

Il fallait ainsi un petit miracle pour que nos joueurs reviennent dans la partie, et celui-ci est arrivé : Tim Bozon a marqué un but ! Et à peine le temps de se réjouir pour lui que 70 secondes plus tard, Wingels enfilait son 4e pion du week-end, renvoyant par la même le pauvre Lindbäck sur le banc.

 

Ce scénario est quasi identique au match du 30 novembre sur cette même glace : menés 2-0, les Grenat égalisent, puis prennent l'avantage grâce à un nouveau but de Tim Bozon, qui a dorénavant marqué autant de points sous le maillot grenat à Davos que dans toutes les autres patinoires de Suisse, Vernets y compris. Cette mini-remontada sera stoppée par l'égalisation de Marc Wieser, qui jusque là était encore un joueur de hockey.

 

Heureusement, cette égalisation n'aura pas de conséquences puisque Wick, d'un maître-tir en power-play, peut sceller le score final et offrir 3 nouveaux points aux siens. 2 matchs, 6 points : si on omet les blessures, cette année 2019 commence sur les meilleurs auspices.

 

La journée sera malheureusement ternie par l'infâme Marc Wieser, coupable d'une charge dégueulasse sur notre numéro 64. Martin, sonné quittera donc les siens la tête basse et passera la nuit en observation à Davos.

 

Quant à Marc Wieser, on espère que la durée de la suspension qui lui pend au nez sera moins absurde que la construction du calendrier de cette saison. Mais si on doit commencer à faire confiance à la Ligue...

Les bières

Tim Bozon

ENFIN ! 2 buts mérités au vu de sa constante débauche d'énergie. On espère qu'ils en appelleront d'autres rapidement

Eric Martinsson

Pas sûr que la bière soit conseillée après un choc d'une telle violence, mais c'est l'intention qui compte

Tommy Wingels

A conserver. Absolument !

Marc Wieser

Crevure !

Le club de Davos

Fermer le parcage visiteurs, y mettre des sièges qui restent vides puis les enlever en fin de match, c'est quoi votre délire ?

La ville de Davos

A l'époque, c'était un grand village avec un peu de charme. Plus ça avance, plus ça devient une ville moche