Comme ce derby du lac de Genève ne semblait pas passionner les foules sur les différents réseau sociaux ou forums, je me demandais si ce soir je n’allais pas assister à un bon vieux GSHC-Rappi.
Mais bon, il paraît que nous habitons dans une ville de hockey, alors je me dis qu’il y a sûrement dû y avoir une panne générale de réseau sur tout le canton et qu’en fait tout le monde est chaud-patate ! Malheureusement, je dois assez vite déchanter. Alors que l’on rend hommage à deux tôliers de l’équipe pour leurs 600 matches en Ligue A, seule la moitié du public se lève……. Une fois de plus, No Comment ! J’en profite alors pour me remémorer une vieille histoire que mon père me racontait quand j’étais plus jeune : Le Papet et la Longeole
Le Papet et la Longeole
Deux spécialités se battaient pour obtenir la suprématie du territoire : la Longeole et le Papet. Ce dernier, véritable ramassis de poireaux et de patate venait d’être promu depuis quelques années dans la catégorie des mets la plus élevée. Mais depuis ce jour-là, c’était plutôt un goût insignifiant et un manque de plaisir que ce plat offrait à ses fans. Quant à la noble Longeole, elle remontait clairement la pente après un début de saison bien inconstant où il fut bien difficile de mettre des points de côté afin d’être au chaud quand les playoffs viendraient.
Alors que les « Papets-Fans » tentaient de nous amener un peu de brouillard de leur région éloignée. Mais la Longeole en avait vu d’autres. Elle montra rapidement que dans ce vieux restaurant des Vernets, ce n’était pas un plat de produits écrasés qui allait prendre les devants ! Et la Longeole démontra que son regain de forme n’était pas un hasard : du rythme, des charges, rien n’était laissé au Papet. Dans le choix des plats au restaurant des Vernets, il y en avait que pour la Longeole. Le papet n’avait pas le droit au chapitre. En toute logique, la Longeole prit l’avantage grâce à ses jeunes pouces. Oh le plaisir sur le visage de Damien Riat ! Mais le plus beau était à venir. Une triangulation absolument splendide permit à la Longeole de tenter l’audacieux mélange avec le sirop d’érable Lombardi. Quel savant mélange !
Le Papet avait un brin de fierté. Il attaqua le deuxième service en voulant en montrer dans les assiettes. Mais un plat si indigeste que ça, ne pouvait pas revenir ! D’autant que l’un des fournisseurs de Longeole, Jo Mercier, peut habitué à se montrer, en rajouta une couche. Trois longeoles dans une assiette, autant dire qu’il n’y avait plus de place pour y rajouter du papet. Pas de place pour un tel produit dans ce restaurant !
Il restait à finir le travail ! Malgré la présence de quelques amateurs de ce plat indigeste, la sauce ne prenait pas. En face, un peu sûre de sa supériorité, la longeole laissa venir et contrôla. Peut-être en vue de la comparaison culinaire de demain face à la « meringue-crème double »…
De toute manière, il n’y avait pas photo ! La spécialité culinaire reine en Romandie, c’était bien LA LONGEOLE !
Cette histoire m’a toujours plu…. Mais ça faisait longtemps qu’on ne me l’avait pas racontée de la sorte.