A l’issue de cette saison, un sentiment mitigé nous habite. D’un côté, on se remémore ce début d’exercice catastrophique. Et de l’autre, on a bien l’impression que ça faisait depuis 2010 que le titre n’avait pas été si proche.
Il s’en aurait fallu de peu pour que l’on sorte Lugano que l’on dominait dans le jeu, mais la spirale négative ne semblait pas si loin non plus en septembre. Cette saison s’est donc jouée à des petits détails, à des petits coups de (mal)chance.
Il y eu de nombreux moments dans la saison qui ressemblèrent à ce moment où si tu tires la carte chance qui t’envoie à la Paradeplatz où tonton Freddy a mis un hôtel, t’es cuit ; mais si tu tires celle qui te fait retourner à la case start et toucher les 4000 biftons, t’es parti pour la victoire.
Petite liste non-exhaustive de nos passages sur la case chance.
McSo achète finalement la Goran Strasse
Après son discours improvisé devant le parterre à la fin de saison passée, où il nous avait avoué les larmes aux yeux qu’il ne souhaitait aucunement partir, Cap’tain Goran nous revient pour une saison supplémentaire. Heureusement pour lui (et pour nous), c’est cette fois-ci en défense (la légende dit qu’il avait quand même acheté des jambières et un biscuit au cas où).
Certes, il n’a plus ses jambes d’antan, mais il a toujours son slap shot loin d’être vilain, ses mises en échec plutôt solides et sa gouaille qui nous plait tant.
Alors même s’il s’est pris 81 pénalités entre la saison régulière et les play-offs (oui, oui, vous avez bien lu), il a quand même marqué 25 points. Et en dehors de tout bilan comptable, il a un impact psychologique sur ses coéquipiers et le public à ne pas négliger. Parce que merde, on t’aime cap’tain !
Et si…
Et si McSo avait trouvé la carte trop chère ? On aurait assisté au retrait du numéro 57 lors de la première venue de sa nouvelle équipe, celle de Fribourg. Les Vernets auraient rendu un hommage vibrant à son ancien capitaine. Les larmes aux yeux durant toute la partie, il n’aurait pas pu éviter la nouvelle coqueluche du public, Iglesias, entrainant la fin de sa saison.
Il aurait pris sa retraite peu après, dans un relatif anonymat. Le public fribourgeois ne lui ayant jamais vraiment pardonné son court interlude de 11 ans à Genève.
Un hôtel 5 étoiles sur l’avenue Romain Loeffel
Après une première saison plutôt convaincante, Loeffel nous montre toute l’étendue de son talent.
Pièce maîtresse de la défense et de notre fantastique power-play (si vous êtes tombés deux ans dans le coma, ce n’est pas ironique, si jamais), il devient le meilleur défenseur offensif du pays cette année. Il montre d’ailleurs qu’il y a de la place pour les artistes de son genre dans notre équipe, et non pas que pour les rugueux défenseurs.
Un passé sulfureux, un numéro proche, un slap shot surpuissant et un côte d’amour naissante auprès du public, il ne vous rappelle personne ? C’est tout le mal qu’on lui souhaite de devenir son successeur.
A seulement 25 ans et un contrat de deux ans paraphé, il incarne le futur (radieux) de notre équipe.
Et si…
Et si un autre joueur nous avait piqué l’avenue Loeffel ? Le profil type du joueur qui est assis sur un bon tas de billets, au hasard Lugano. Le retour de Loeffel sous un maillot noir se serait probablement terminé par un slap dévié sous la barre par Pestoni en play-off.
L’impasse Mayer, murée en béton armé
Après une saison en alternance avec Bays, marquée par une blessure, Robert Mayer revient sur la glace avec un niveau stratosphérique. En plus de son taux d’arrêt de 92.2% en saison régulière, et même de 93.4% en play off (soit des chiffres tout à fait comparables avec Saint-Tobi), il possède une vision du jeu exemplaire. Ses relances accélèrent le jeu et ses sorties acrobatiques notre rythme cardiaque.
Son seul défaut est de priver Descloux de glace chez nous, et d’une sacrée série d’autres talentueux gardiens juniors en dessous.
Et si…
Et s’il décidait de tout plaquer pour devenir pêcheur ? Il serait bien mauvais pour ce job, vu que rien ne finit dans ses filets. Mais tout le monde savait que les pêcheurs sont mauvais non ?
La Rivera vaudoise est revendue au plus offrant
Après de longues saisons sous nos couleurs, Rivera s’en va. On ne saura jamais vraiment pourquoi, mais la presse parle de Chris-e avec son homonyme entraîneur. On regrettera son sens de la provocation, son amour réciproque avec le public, et le fait qu’il donne tout sur la glace. On regrettera moins le fait qu’il frappait plus des poings qu’il n’en apportait, et son habitude aller directement en prison sans passer par la case start.
Et si…
Et si McSo avait voulu le garder dans son jeu? C’aurait fait un joueur avec un fort impact physique en plus, mais au vu de la philosophie adoptée en play-off, pas sûr que ç’aurait été opportun.
Pour voir le côté positif, ça libère une place pour la saison prochaine pour un joueur dans son registre, avec peut-être une plus grande présence offensive.
Pour voir le côté négatif, il se dit que ce joueur serait Traber.
Trois maisons sont construites à l’allée Riat
Après une période à l’étranger, le jeune Riat (19 ans ce printemps) revient au bercail. Et quel retour, 24 points en 49 matchs ! Une présence physique remarquable, un culot et un sang-froid impressionnants pour son âge. Il ne lui manque plus que la confirmation (il faut éviter de retomber comme un Rod.. comme un soufflé, pardon). Regardez le bien, parce que bientôt on ne pourra le voir jouer qu’à la télé au milieu de la nuit.
Et si…
Et s’il était resté dans la version suédoise du Monopoly? Dommage pour nous. Non seulement pour son jeu, mais aussi parce que c’est tellement génial, ce débat à la buvette pour savoir si ça se prononce Ria ou Riatte.
Marti(gny) est vendu, et (à) la place Fransson est acquise
Après une saison dans le purgatoire de Rappi, Fransson débarque en grenat. Il devient très rapidement notre meilleur défenseur, avec ses assists à la pelle et ses charges. Il se charge d’ailleurs de faire plus que de combler le trou dû au départ du très talentueux Marti. En plus de la sécurité qu’il apporte en défense, il est loin d’être maladroit avec la rondelle.
Il ne reste plus qu’à espérer qu’il honore son contrat et reste chez nous.
Et si…
Et s’il avait fallu sortir Ranger de sa retraite, faute de mieux ? Bon, pour qu’il n’y ait pas mieux, ça veut dire qu’un type ait massacré toute personne sachant vaguement tenir sur des patins. Marc Gautschi y compris.
Une enchère perdue par Pyatt
Après un match haletant dans cette demi-finale de play-off, Pyatt rate la cage ouverte. Inutile de vous rappeler la suite de l’histoire…
Et si…
Et s’il avait décroché la timbale. Une finale contre Berne, avec l’avantage de la glace : les jeux auraient étés pour le moins ouverts. Avec un goal du revenant Rubin en prolongation du 7ème match ?
Et si la saison prochaine on démontrait qu’on a vraiment une équipe taillée pour les play-off en les gagnant ?