Petit passage par une grande enseigne suédoise pour se procurer la dernière étagère manquante à notre ameublement estival
C’est devenu une tradition, au GSHC comme ailleurs, chaque été rime avec gros chantier. En effet, c’est le moment idéal pour nos deux décorateurs d’intérieur canadiens d’apporter des retouches à l’équipe des déménageurs grenats chargée de (dé)monter une cinquantaine de meubles cet hiver. Si l’effectif semble complet depuis déjà plusieurs semaines malgré quelques bobos divers, il s’agit également d’entraîner celui-ci pour qu’il soit fin prêt pour la grande compétition nationale. Dès lors, quoi de mieux que d’achever la préparation par un exercice sur l’une de ces fameuses étagères suédoises ?
Malgré une armée d’une trentaine de bruyants représentants scandinaves pour les déstabiliser, nos boys parviennent rapidement à déchiffrer le mode d’emploi grâce au trio intenable Santorelli – Schweri – Almond et après moins de 4 minutes, le score passe déjà à 1-0. Vient ensuite le moment d’ouvrir les sachets de vis et évidemment, plusieurs d’entre-elles tombent à-côté du bac prévu à cet effet. Heureusement, Mayer veille au grain et parvient à toutes les récupérer. Toutes ? Non, ce qui devait arriver arriva, l’une d’entre-elles finit par aller se glisser sous le canapé. Pas bien grave, le mode d’emploi indiquait qu’il y avait de la réserve. Après le round de mise-en-place, c’est donc 1-1.
Vient ensuite le moment délicat de l’assemblage, une période qui n’a guère réussi aux Aigles par le passé. Pourtant, Santorelli, l’un des nouveaux renforts estivaux, justifiera d’entrée que ce terme n’est pas galvaudé pour lui en réussissant à fixer les bases de l’étagère, toujours aidé par l’un de ses deux compères. Puis, c’est Wick qui lui donnera une apparence quasi-définitive. Les grenats se disent à ce moment-là que le travail sera vite terminé, mais à peine le temps d’y penser qu’un rayonnage s’effondre. Tout le monde se regarde, ne sachant comment réagir, et c’est finalement le chef de chantier adjoint (qui porte aujourd’hui l’insigne du chef parce que le nouveau titulaire vient à peine de rentrer de vacances) qui tente de raccrocher ledit rayonnage. Malheureusement, il devra prendre deux minutes de repos et ne pourra que constater l’effondrement du reste de l’étagère depuis le banc.
3-3 donc, un score qui ne démoralise nullement les 3 brillants compères qui se ruent à l’attaque pour revisser les bases en l’espace de 22 petites secondes. Malheureusement pour eux, moins d’une minute plus tard, leur pote Antonietti laisse déraper son marteau et doit aller se reposer deux minutes. Evidemment, l’étagère n’étant plus correctement soutenue, un autre rayonnage va choir, pour ramener le score à 4-4. On se dit alors que cette session d’entraînement commence à ne plus ressembler à grand-chose, vu la vitesse à laquelle les beaux gestes se retrouvent anéantis par des erreurs d’inattention. On ne pensait pas si bien dire, puisque le même scénario va finalement se répéter, certes un peu plus lentement, dans les minutes suivantes. A 5-5 après 40 minutes et une étagère instable sur les bras, c’est le moment de prendre une petite pause et de se reconcentrer sur un montage qui ne devrait au final pas être si compliqué que cela.
Pourtant, dès la reprise et alors même que les Genevois évoluaient dans l’une de leurs zones de confort de la dernière saison, le meuble s’effondrera une nouvelle fois. Consternation dans les rangs grenats, qui commencent à se demander s’ils vont réussir à venir à bout de cette drôle de bestiole avant l’heure du souper (il paraît que le grand magasin a également fourni du saumon fumé, des boulettes de viande et des hot-dogs avec l’étagère). Du coup, tout le monde remet l’ouvrage sur le métier et c’est logiquement que les Aigles vont réussir à finalement fixer cette étagère au mur, qui plus est par des éléments dont c’est généralement le rôle tout au long de la saison quand ils ne tiennent pas les portes ouvertes. 6-6 donc par Leonelli, la pitance s’approche à grands pas.
Le test de résistance sera effectué par l’étudiant Kast dont les livres de cours sont, expérience faite, parmi les plus lourds à supporter. Malgré une intense pression pendant quelques minutes, l’étagère ne refera pas des siennes et les joueurs locaux pourront tranquillement se réjouir du festin nordique qui les attend. Score final 7-6 après un intense mano à mano plutôt intéressant à suivre !