Il est, avec Savary, le garant de l’identité genevoise de l’équipe. Présent dans le contingent depuis 2003, il est certainement le joueur qui divise le plus l’opinion publique. Certains sont agacés par sa nonchalance, d’autres le trouvent parfaitement adapté au système et très efficace. La vérité, à défaut d’être ailleurs, se trouve certainement entre les deux. Ce d’autant plus que deux poids lui pèsent sur les épaules depuis des années : son nom, qui rappelle forcément aux plus anciens les performances de papa sous le maillot grenat, et les attentes que l’on avait placées en lui à ses débuts. On nous l’annonçait comme le futur pilier de l’équipe suisse et il ne sera finalement international qu’une fois par accident. Il n’empêche que sa présence dans la première équipe depuis 2003 ne doit rien à personne d’autre qu’à lui, et qu’au moment de prendre sa retraite on trouvera bien une petite place pour une statuette à son effigie aux côtés des monuments dédiés à McSorley et Bezina.