Jan Cadieux
17.03.1980
174cm / 78kg
7
Avec une saison à plus de 100 points (même si c'était en tant qu'overager) en LMJHQ avec l'Océanic de Rimouski de Brad Richards et Juraj Kolnik, on pouvait attendre de Jan Cadieux qu'il soit un attaquant offensif. Mais la NHL ne se laissera pas impressionner par ces chiffres et une fois revenu dans son pays natal, le fils de Paul-André ne parviendra jamais à affoler les compteurs avec Lugano.
Pendant huit saisons, ce sera donc en tant qu'attaquant défensif, l'un des postes les plus ingrats du hockey, qu'il officiera aux Vernets. Et il le fera plutôt très bien. Avec Morris Trachsler, il formera une doublette à toute épreuve. Celle qu'on aligne face aux meilleurs joueurs adverses, celle sur laquelle on compte en fin de match quand on doit préserver le score, celle qui débute systématiquement les infériorités numériques. Doté d'un moteur qui ne s'arrête jamais et d'un tempérament de teigne, il faisait partie des joueurs qu'on déteste affronter. Bref, pour les équipes adverses, où il y avait Jan, il n'y avait pas de plaisir.
Il ne pourra hélas pas faire bénéficier les Grenats de ces qualités lors des finales de 2008 et 2010, étant à chaque fois victime de blessures. Il se spécialisera aussi bien malgré lui dans les sorties sur civière et les grosses frayeurs causées aux fans effectuant les déplacements. En 2004, il est violemment poussé par cette morue de Sébastien Bordeleau contre le but de ce qui ne s'appelait pas encore la Postfinance Arena. En novembre 2010, il « remet ça » en étant envoyé par Lukas Gerber la tête la première contre la bande de ce qui n'était déjà plus Saint-Léonard.
Le corps usé par les blessures et les coups pris (même s'il en a aussi largement distribué son content), il verra son contrat ne pas être renouvelé et devra faire ses Cadieux aux Vernets. Ensuite de quoi il commettra la faute de goût de s'en aller à Fribourg.