Suisse d'origine tchèque comme Jakob Hlasek, le brave Jakub Horak aura suscité beaucoup moins de souvenirs impérissables. Il faut dire à sa décharge que son rôle de défenseur défensif ne permet généralement de se faire remarquer que si on est particulièrement mauvais, ce qui n'était pas son cas. Et surtout, sa fragilité physique limita ses apparitions.

C'est d'ailleurs en civil qu'il dût offrir son maillot numéro 6 à Fritz Naef en début de saison 2004-05, alors qu'il n'avait eu l'occasion de le porter que pendant quelques matches amicaux. (Le maillot, hein, pas Fritz Naef.) Impossible par contre de se souvenir s'il s'était fait les croisés en se rasant, démis une épaule en se grattant l'oreille ou foulé la cheville en checkant ses mails. Mais ça devait être quelque chose dans le genre.

Malchance supplémentaire, son passage chez nous coïncidera avec une période difficile pour l'équipe. Lors de sa première saison, tout ira de travers. La suivante sera encore pire, avec une première participation aux playouts à la clé. La troisième sera seulement médiocre, mais celle notre ami Jakub s'interrompra prématurément suite à de nouveaux pépins physiques.

Après un passage en LNB à Bâle, il recevra une dernière chance à Ambrì, mais devra mettre un terme à sa carrière suite à une commotion. En mars 2012, il est nommé directeur sportif de son EVZ, avec lequel il fut champion en 1998. Hélas pour lui, il sera viré deux ans plus tard après une saison catastrophique marquée par plusieurs sérieuses erreurs de casting. Quand ça ne veut pas…

Il coule aujourd'hui des jours paisibles auprès de sa femme Anne, une Canadienne, vivant au jour le jour en traitant les problèmes au cas parka.