Nouvelle défaite hier soir à Kloten, au terme d’un match pas très rassurant

Que l’on fasse partie des optimistes ou non, il y a des réalités que l’on ne peut pas ignorer. Evidemment que les circonstances, notamment notre infirmerie, ne nous sont pas favorables, mais les faits sont implacables, quelles que soient les excuses : sur les 7 derniers matchs, nous en avons perdu 6, marqué 12 buts et encaissé 26 tout en ne raflant que 4 points sur les 21 en jeu.

Pourtant, près la victoire arrachée contre Ambri la veille, tout le monde espérait que l’équipe reparte dans le droit chemin et en nous rendant dans une patinoire dans laquelle, mine de rien, nous restions sur 3 victoires lors des 4 derniers matchs, il y avait des raison d’y croire. Et ce malgré ma présence, habituellement synonyme de défaite en ces lieux.

D’ailleurs de ces lieux, parlons-en quelques instants. Quasiment au bord de la faillite (à les entendre), il y a peu, les pensionnaires de la patinoire qui change de nom à la vitesse de l’éclair ont récemment mis leur 4ème étranger sous contrat en la personne de James Sheppard. Même si on en connait un rayon en matière de club qui fait la manche, j’avoue que les Flyers me sont de plus en plus antipathiques. Ce d’autant plus que Denis « Pinocchio » Hollenstein en est le capitaine. Bref.

Ce match aura finalement assez bien résumé ce que présente notre équipe depuis le début de la saison. Par moment convaincante, elle nous fait croire qu’elle est capable de battre tout le monde même en n’étant pas au complet. Et à d’autres moments, on ne voit plus une équipe, mais un alignement de joueurs qui ne sait plus ce qu’il doit faire et qui rate tout ce qu’il est possible de rater.

Sobres à défaut d’être brillants durant le premier tiers, nos joueurs repartent aux vestiaires après le 1er tiers avec un but d’avance qui est à cet instant tout sauf immérité. L’espoir naît donc parmi la bien trop faible cohorte de Genevois sur place de voir notre équipe tenir le coup et, pour une fois, rester constante tout le match. Espoir de courte durée.

On dit souvent qu’il est important de ne pas encaisser de but en début de tiers afin de laisser l’autre équipe sombrer dans le doute. Résultat : on encaisse un but après 23 secondes de jeu ! Il faut bien l’avouer, le travail de mon copain Hollenstein sur le coup est magnifique (tout comme son plongeon qui lui a valu deux minutes de pénalité d’ailleurs) et ce but va nous faire beaucoup de mal. Car dès cet instant,  on retrouve ces joueurs qui semblent parfois se demander à quel sport ils jouent tant tout semble compliqué. Passes, relances, tirs : tout accomplissement de ces tâches semble être un cauchemar pour nos joueurs.

Pourtant, il est impossible de leur reprocher leur manque d’engagement. Ils se battent, essayent et font preuve d’un bon état d’esprit. Mais ils ratent malheureusement à peu près tout. Quand en face, en plus de bénéficier régulièrement de tous les rebonds, nos adversaires semblent avoir bouffé des étoiles comme dans Mario et ont toute la réussite du monde. Pour preuve, nous avons encaissé ce week-end deux buts de joueurs allongés au sol !

L’équipe est actuellement dans le dur, c’est un doux euphémisme. Même s’il n’y a pas lieu de trop dramatiser, se rassurer en se disant que bon, « chaque année c’est comme ça à un moment ou à un autre et on finit quand même demi-finaliste » n’est sûrement pas la bonne solution non plus. Il faut absolument une réaction de tous maintenant si on ne veut pas voir nos adversaires s’envoler gentiment. Et dans « tous », il y a aussi le public, bien trop peu nombreux tant aux Vernets qu’à l’extérieur.

Enfin, un petit mot sur la situation actuelle du club, qui nous vaut beaucoup de questions, notamment sur notre silence à ce sujet. Enormément de choses se passent actuellement au club, et pas que des bonnes. Maintenant, 1905.ch n’a jamais eu vocation d’être un site ou une page Facebook qui se fait mousser à chaque fois que l’on obtient une info (et on parle bien d’informations, pas de rumeurs). Il est très délicat d’aborder le sujet pour l’instant, mais ce n’est pas pour autant que nous y sommes insensibles, bien au contraire soyez-en assurés. Mais on préfère laisser le sensationnalisme à d’autres et on s’exprimera, le cas échéant, quand on jugera important et pertinent de le faire.

En attendant, je me répète, nous nous devons de supporter nos joueurs jusqu’au bout. Sans tomber dans la politique de l’autruche pour autant. N’est-ce pas là la mission première d’un public ?