Un jour, Genève-Servette gagnera un match à l'extérieur.

Un jour, nous serons heureux d'avoir avalé les kilomètres car cette fois, ça aura été la bonne. Un jour, les caffè corretti, les Schümlipflümli et autres Cafés du Match serviront à arroser un succès plutôt qu'à tenter d’oublier le “spectacle” qui nous a été infligé.

Un jour, les Aigles livreront hors de leur base une prestation qui, si elle ne devait pas déboucher sur une victoire, laisserait au moins quelques regrets à leurs fans. Un jour, leur débauche d'énergie ne sera pas consacrée à repousser autant que possible une issue inévitable. Prométhée-nous que, débarrassés de ces tâches sisyphéennes, ce seront bientôt eux qui dévoreront les autres au lieu de se faire bouffer.

Un jour, la défense comprendra que le concept de déplacement ne se limite pas à voyager vers une patinoire adverse. Un jour, elle y sera concentrée et ne laissera pas des breaks à la pelle. (Et surtout pas des 2 contre 0.) Un jour, Goran Bezina n'oubliera pas son rollator à la maison. Un jour, la porte de derrière restera fermée.

Un jour, on pourra dire mieux de Robert Mayer que : “Il n'avait pas grand-chose à se reprocher” ou “ce n'est pas à cause de lui qu'on perd”. Un jour, nous aurons l'occasion de voir si la bonne forme de Gauthier Descloux voyage au-delà des rives du lac de Genève.

Un jour, le gardien adverse ne sortira pas des parades extraterrestres sur nos rares occasions. Un jour, Tim Bozon ajustera la cage ouverte. Un jour, le jeu en zone offensive relèvera plus du hockey que du rugby. Un jour, un Genevois redirigera un puck dans le but de Hiller sans le généreux concours de l'adversaire.

Un jour, les Grenat ne se feront pas danser sur le ventre par des Biennois qui ont l'air d'avoir assuré la succession de Kloten comme leur bête noire. Un jour, Genève-Servette gagnera à la Tissot Arena.

Tout ceci finira bien par se produire un jour. C'est dans l'ordre des choses. C'est une simple question de probabilités. Avec tous ces matches à l'extérieur répartis à travers le calendrier, est-il seulement possible qu'aucun n'accueille la moindre trace de victoire ? Je veux y croire.

Un jour…