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Tony Vukovic, lun 17/09/2018 - 14:30

Pourquoi pas ?

 

A la veille du coup d'envoi de la saison, essayons d'estimer ce qu'elle pourrait nous offrir et notamment ce que nous sommes en droit d'espérer. Avant la version pessimiste, voilà la version plus optimiste (ou Xanax) qui (on l'espère) sera la plus proche de la réalité.

 

Regardons au niveau de l'effectif d'abord. Si la campagne de transferts est loin de faire rêver en comparaison des plus gros budgets, il y a cependant une concordance notoire entre ce que les joueurs ont à proposer et ce qu'il va leur être demandé. Alors que l'année passée on voulait faire faire de la dentelle à des rugbymen, cette année le retour à ce qui fait l'ADN du club semble être annoncé.

 

En effet, l'effectif ayant toujours été constitué par McSorley, on ne peut que se réjouir du fait que ce soit lui qui en retrouve la direction sur la glace. C'est sûr que l'on ne verra pas des passes fuser et des triangulations à faire briller les yeux mais rien ne dit que le jeu en sera moins efficace et que les résultats seront médiocres.

 

Quand on se souvient des années que notre bon Chris a passé à la barre, on se souvient de sa capacité parfois à transformer des joueurs qui ne valaient rien selon les pronostics, en joueur de première qualité, capable de tutoyer les meilleurs et reprenant leur anonymat aussitôt la porte du club passée.

 

On pourrait évidemment citer la saison 2009-2010 où personne ne voyait Genève-Servette espérer autre chose que les play-offs car son effectif n'était pas très reluisant. Mais c'est le même effectif qui a conduit le club à sa dernière finale en date. Les deux joueurs suisses de la première ligne correspondaient parfaitement à l'esprit du club et la preuve en a été quand ils sont retournés dans l'ombre une fois arrivés à Lausanne, avec un schéma de jeu différent.

 

Cette saison la priorité semble être mise sur un retour aux sources. La fondation 1890 et l'organisation du club veut reparler de hockey à la genevoise et arrêter de copier les Américains. Venant de ce constat, on ne peut que se réjouir du retour de l'entraineur genevois par excellence et de sa collaboration avec des joueurs taillés pour le club comme notre futur chouchou, Tanner Richard. La concentration de joueurs jeunes dans l'effectif peut aussi promettre de cacher quelques pépites on l'espère mais si elle peut aussi se révéler être une faiblesse.

 

Si on quitte l'aspect purement sportif, il y a fort à parier que le fantôme de la saison passée plane encore dans les Vernets et que tout le monde a à cœur de le faire partir. On peut donc facilement penser que le staff et les joueurs doubleront d'énergie et sortiront toute leurs frustrations passées une fois les hostilités ouvertes.

 

Le vestiaire et le staff aura aussi l'esprit plus libre sans toutes les histoires de couloirs, problèmes de trésorerie et autres conflits internes qu'il y eût par le passé. Il y a fort à parier que cette libération se traduise par une meilleure gestion donc de meilleures performances, les conditions étant meilleures pour que tout le monde fasse son travail comme il le souhaite.

 

Ce qui a toujours été la force du GSHC c'est son cœur et sa dévotion sur la glace. On l'a déjà vu par le passé, l'équipe peut s'animer d'une énergie qui la transcende et la rend presque imbattable, même par les plus grosses équipes du championnat. On a tous des souvenirs du club renversant la tendance et les pronostics et revenant victorieux même quand tout était contre lui.

 

Cette saison tout semble réuni pour que les acteurs du club puissent pleinement s'investir dans leur sport de cœur et donc faire (re)vivre le club aussi haut qu'à ses plus belles heures. Tout résidera dans l'alchimie de l'effectif et sa capacité à faire sortir cette énergie qui caractérise Genève, qui lui permet d'atteindre les sommets et qui nous rend fiers.

 

Théoriquement, l'ADN du club est remise en avant et que tout le monde mouille le maillot, il n'y a aucune raison de dire que le GSHC ne finira pas dans le Top 6 et que les portes des demi-finales lui sont fermées.

 

Enfin, tant qu'à faire allons allumer un cierge on sait jamais…