Après 5 défaites d’affilées, nos Aigles affrontaient hier soir le HC Ambrì-Piotta, adversaire idéal pour se relancer, puisqu’Ambrì était également dans le doute avec 4 défaites d’affilées, des blessés et une dernière place au classement. Qui plus est, le GSHC était allé gagner à Ambri-Piotta 4 à 1 en début de saison. Bref, les signaux ne pouvaient être plus au vert pour en finir avec cette série noire.
La journée avait d’ailleurs bien commencé avec le retour de blessure de Noah Rod et les retours attendus de Robert Mayer et Kevin Romy. La deuxième bonne nouvelle était la réponse reçue de Berne qui accordait le permis de travail à Nathan Gerbe, synonyme de premier match aux Vernets pour lui ! Mais de quel étranger allait-il prendre la place ? Voilà la question qui trottait dans la tête de tous les supporters du GSHC durant l’après-midi. Beaucoup misaient sur Nick Spaling. Notre défense ayant trop besoin de ses défenseurs étrangers, Jim Slater étant notre capitaine… bref, la conclusion semblait vite faite.
Mais à la surprise générale, le Big Boss décidait de laisser Travis Ehrhardt en tribune. La meilleure défense c’est l’attaque, c’est bien connu, non ? Ce postulat pouvait se vérifier pendant la première moitié du match, le temps pour les Aigles de marquer à trois reprises.
Une première fois après 7 minutes de match, par le revenant Noah Rod, sur une magnifique feinte de tir/passe de Romain Loeffel alors que l’équipe profitait d’une pénalité différée, infligée à Ambri.
Une deuxième fois à la 13e minute, par Jeremy Wick notre Top Scorer du moment, qui avait bien suivi l’action d’Auguste Impose qui s’était présenté seul face au gardien d’Ambri, alors que le GSHC évoluait en infériorité numérique. Je tenais à relever que si Impose n’a pas marqué, il a inscrit son premier point hier soir en LNA !
Enfin, une troisième fois à la 27e minute par Johan Fransson, alors que le GSHC évoluait en supériorité numérique (eh oui, tout arrive), sur un de ses tirs puissants de la ligne bleue dont il a le secret mais que l’on ne voyait plus entrer cette année.
Bref, jusque-là, si nos aigles n’avaient pas montré un jeu flamboyant, ni une assurance tout risque défensivement, ils avaient profité de certaines de leurs occasions pour marquer et Robert Mayer assurait devant la cage. Tout semblait donc rouler. Oui mais voilà, les Aigles ont une fâcheuse habitude cette saison. Lorsqu’ils mènent au score aux Vernets, ils ne le tiennent pas. Pire, 2 minutes à peine sont généralement suffisantes pour voir fondre toute leur avance.
Hier soir, il n’y a pas eu d’exception à la règle, à notre grand désespoir. 18 secondes en fait (oui vous avez bien lu). C’est le temps entre le 3 à 0 et le 3 à 1 d’Ambrì-Piotta, marqué par une vielle connaissance des Vernets, j’ai nommé Eliot Berthon. La suite, vous la sentez venir ? Ambrì-Piotta s’est senti pousser des ailes (le comble) et, en moins de deux minutes, a assiégé la cage de nos aigles. Malgré un premier face à face sauvé par Robert Mayer et un 3 contre 1 sauvé par Romain Loeffel suite à une situation rocambolesque qui a vu Juraj Šimek et Timothy Kast se percuter dans notre zone d’attaque (bilan poisseux : une potentielle fracture du nez pour Šimek et une pommette touchée pour le second), Janne Pesonen a finalement trouvé la faille et marqué le 2 à 3 pour Ambri-Piotta, sur un assit d’Eliot Berthon (encore lui !). À cet instant du match, cela faisait exactement 2 minutes et 2 secondes que le GSHC avait marqué le 3 à 0…
Le temps mort pris par Chris McSorley n’empêchait pas l’égalisation d’Ambri-Piotta 2 minutes avant la deuxième sirène. Une passe complètement ratée de Johan Fransson atterrissait sur la crosse de Corry Emmerton qui ne se fit pas prier pour accepter cette offrande et marquer le 3 à 3. Tout était à refaire. Alors qu’il y avait 3 à 0 et qu’Ambrì-Piotta avait la tête à moitié sous l’eau, le GSHC a trouvé le moyen de les remettre dans la partie et de perdre son assise défensive. S’il fallait encore trouver des signes que notre équipe favorite doute, ne cherchez pas plus loin.
Le troisième tiers repartait sur les mêmes bases pour Ambrì-Piotta, mais contre toute attente, le GSHC marquait le 4 à 3 contre le cours du jeu par l'intermédiaire de Noah Rod, avec l'aide de Kevin Romy et Johan Fransson.
Les dernières minutes n’étaient qu’un long calvaire pour le public des Vernets encore une fois peu nombreux ce soir et c’est non sans peine – la cage vide a été ratée à de nombreuses reprises – que le GSHC a réussi malgré tout à sauver ces 3 précieux points. Gros ouf de soulagement tant chez les joueurs que chez les supporters, les 3 points de la victoire étaient acquis. Pour la manière et le beau jeu, on reviendra !