Retour sur notre petite excursion d'hier soir au pays de l'Emmental
Aujourd'hui, pour digérer le festin d'hier, les amis du Groupe pour la Sauvegarde des Hanaps en Cuivre ont décidé de faire une escapade dans la campagne bernoise. Le parcours prévu ne doit pas être trop exigeant mais il est important de ne pas arriver trop tard pour ne pas manquer l'apéro.
A peine arrivés, ils attaquent tout de suite un sentier plutôt raide. Certains membres ont du mal, surtout ceux à l'arrière du groupe qui ont l'air d'avoir encore un reste de repas sur l'estomac. Plusieurs personnes ne regardent pas bien où elles mettent les pieds et elles ne sont pas loin de faire tomber toute la cordée.
Après ce début un peu maladroit, le groupe est plus en jambes et marche d'un bon pas. Ils profitent même d'un rayon de soleil pour se réchauffer et arriver au premier relai au bout de 5 minutes seulement.
Après cette bonne nouvelle, les amis se mettent à discuter et de nouveau on sent qu'ils ne sont plus très attentifs à ce qu'ils font. Cela se confirma quand un des premiers marcheurs se tapa la tête contre un rocher. Heureusement cela n'était pas grave et ça a reconcentré tout le monde sur l'objectif à atteindre, monter cette montagne avant la nuit. Ils doublèrent l'allure et arrivèrent au lieu de pic-nic deux fois plus vite que prévu.
Pour le repas, les amis ont prévu une bonne fondue pour se redonner des forces. Comme tout le monde à faim, des tensions naissent et ce n'est pas vraiment ce dont les marcheurs avaient besoin.
La fondue est bonne mais les fourchettes s'emmêlent facilement, faisant vaciller dangereusement le caquelon. Heureusement, il y a toujours quelqu'un, Robert, pour le tenir et empêcher qu'il se renverse.
Un des membres a apporté évidemment quelques bouteilles de fendant pour accompagner ce repas. Celles-ci montent un peu à la tête de nos amis qui commencent un peu à oublier ce qu'ils sont censé faire. Certains d'entre eux, trop absorbés dans leur conversation, sont proches de causer un accident en bousculant Robert. Mais comme chance, ils passent juste à côté ce qui ne causera qu'un avertissement sans frais. Ils ont eu chaud !
Comme la fondue est un repas plutôt riche, et l'alcool aidant, quelques temps après le repas, nos amis se laissent prendre par le sommeil. Seuls quelques-uns restent éveillés et s'occupent des tâches pendant que tous les autres dorment.
Leur sieste dure bien trop longtemps ce qui fait perdre au groupe une bonne partie de leur avance. Ils se réveillent enfin un peu plus tard et se remettent tranquillement en route.
Les marcheurs sont encore étourdis par le sommeil, ils titubent et bafouillent. Ils n'arrivent pas à retrouver le rythme qu'ils avaient avant le repas. Certains, s'ennuyant un peu, décident de ramasser des fraises ce qui n'est pas idéal quand on ne veut pas se faire rattraper par le temps.
Tout va bien, mais jusqu'à un certain point. Nos amis étant si détendu ne font plus attention, laissent un jeune membre se détacher du groupe et poursuivre un lapin. Forcément, après tant d'inattention, ce qui devait arriver arriva, le jeune trébucha et se cassa la cheville. Zut !
Le temps de soigner le blessé, l'avance acquise au début de la marche s'est envolée et il faudrait mettre un coup de collier si tout le monde veut arriver de jour.
C'est à ce moment que le groupe se réveilla un peu, conscient qu'il n'était jamais agréable de rester un moment de plus, qui plus est de nuit, dans une région aussi reculée. C'est à ce moment que le meilleur marcheur prit les rennes et dicta son rythme pour faire arriver tout le monde à bon port, à temps.
Tout le monde est heureux et entier. L'escapade aurait pu bien plus mal se passer sans ce brin de chance mais au final le plus important est assuré.
Tout le monde peut redescendre au chalet le plus proche pour prendre l'apéro avant de rentrer. Santé !