Résumé / Présentation
Reto Snell, mer 21/12/2016 - 14:43

Aaaaah Noël ! Quelle bien belle période de l’année. On décore le sapin. On se dépêche de boucler ses achats pour le grand soir. On se dépêche aussi de déléguer à ses collègues les dernières tâches chiantes de l’année pour pouvoir partir en vacances l’esprit tranquille. Et pour certains, on se rend encore quelques fois à la patinoire en espérant que le Miracle de Noël aura lieu.

 

D’autant que cette année on a d’assez bonnes raisons d’espérer : le GSHC reste sur une victoire probante contre Bienne (6-2), la pause des équipes nationales nous a permis de récupérer quelques blessés, Kast et Fransson endossent ainsi le rôle de deux rois mages pour nous permettre d’afficher une équipe presque au complet, Romy est encore blessé, Antonietti purge son match de suspension dans la grande tribune et Riat est avec les M20.

 

Donc même si ce soir en face c’est Zoug, qui aligne les victoires et qui se présente comme un très sérieux candidat au titre, on reste optimistes et on se dit qu’on a nos chances. Et le premier tiers nous donne raison puisque c’est Impose qui prend le rôle du troisième roi mage, en infériorité, suivant des yeux le puck du berger Mayer, récupère ce dernier (le puck, pas Mayer) et va le loger au fond des filets de Stephan pour son deuxième but de la saison.

 

Je profite de la première pause pour vérifier qu’aucun miracle n’a eu lieu du côté des buvettes des Vernets : la bière y est toujours aussi chère et toujours aussi dégueulasse.

 

On se rend vite compte à l’entame de la deuxième période que l’esprit de Noël n’est pas encore de mise : Gerbe, non content de foirer totalement une relance, se dit qu’une petite pause lui ferait du bien, petite pause que le duo de zébrés du soir (maîtres Kurmann et Massy, on vous l’a dit : c’est Noël) s’empressent de lui accorder. Les Zougois aussi semblent s’en foutre pas mal de l’esprit de Noël puisqu’ils se réveillent et poussent de plus en plus fort pour revenir au score.

 

Les occasions genevoises existent pourtant bel et bien dans ce deuxième tiers, d’abord par Wick sur une triple supériorité (McSorley ayant sorti Mayer pour jouer le coup à fond), puis par Impose qui manque le doublé en s’offrant une Rubin : le but est grand ouvert mais le puck passe à côté. Zoug pousse de son côté je vous le disais, mais à l’autre bout de la patinoire c’est Mayer règne en maître et bloque le tir de Klingberg en un contre un.

 

La pression et la domination zougoise s’accentuent encore lors de l’ultime période, c’est d’abord le poteau qui nous permet de conserver l’avantage au tableau d’affichage avant que Mayer confirme son très bon match jusque-là, en effectuant un arrêt simplement magistral face à Lammer. Malheureusement, incapables de marquer le deuxième et à force de trop s’en remettre à la chance et au talent de Mayer, les Aigles encaissent l’égalisation à 10 minutes du terme.

 

Si les plus optimistes pensent à ce stade que tout est encore jouable et voient dans un second tir zougois sur les montants de la cage de Mayer un signe que la chance ne nous a pas abandonné, ils déchantent quelques secondes plus tard : un tir d’Alatalo à la bleue qui partait dans le plexi est dévié par Holden et termine au fond du but genevois. Toute la tristesse de cette défaite en fin de match sera d’ailleurs magnifiquement illustrée à l’occasion d’une de ces « Dance Cam » ridicule qui verra Calvin sortir presque de force une spectatrice de son siège pour tenter de la faire danser, sans succès : pathétiques ces animations forcées quand l’équipe perd sur la glace.

 

On a vu des bons ce soir : Mayer étincelant durant 50 minutes, Impose et son énergie presque inépuisable ; mais il y en a d’autres qu’on a tout simplement pas vus (Almond et Spalling pour ne citer qu’eux) ou qu’on aurait préféré voir moins nonchalants à l’image de Fransson et, dans une moindre mesure, de Gerbe qui semblaient avoir déjà la tête dans le sapin (ou la dinde je vous laisse choisir).

 

Reste maintenant à affronter Berne et Kloten avant les festivités de fin d’année, en espérant que l’odeur de sapin de nos salons n’aura pas contaminé le vestiaire grenat le 24 au soir puisque le match contre Kloten pourrait bien nous voir réveillonner sous la barre.

Les bières

Robert Mayer

Irréprochable jusqu’au troisième tiers, il aurait mérité un blanchissage.

Daniel Vukovic

Fidèle à lui-même : propre, efficace et se donne à fond.

Auguste Impose

Pour son but et son énergie, il serait à la Guinness s’il n’avait pas manqué le cadre au deuxième tiers.

Nathan Gerbe

C’est les pucks qu’on veut te voir mettre au fond des buts, pas les joueurs adverses.

Harry Potter

Pour avoir prêté sa capte d’invisibilité à Almond et Spalling.

La nonchalance...

de certains de nos joueurs et de certains de nos étrangers en particulier.