Il n'aura donc fallu que 5 matchs pour que l'on râle : pas de doute, contrairement au public genevois, 1905.ch est bien de retour.
5'331 spectateurs contre Bienne en ouverture de championnat, 4'606 contre Zurich puis 5'544 contre Berne : voici les affluences peu glorieuses aux Vernets depuis le début de la saison. Alors on veut bien croire qu'il fasse encore beau, que les terrasses en appellent certains, mais je me permettrais juste un rappel : supporter une équipe, ce n'est pas uniquement venir faire le mariole en playoffs. Ça commence dès l'acte 1 de la saison régulière.
Pour appuyer un peu ce sentiment de honte au moment d'écrire ces chiffres, revenons un peu dans le temps. Depuis 2002, seuls 56 matchs sur 487 disputés aux Vernets en LNA ont accueilli moins de 5'000 spectateurs. Et parmi ces 56 matchs, seuls 2 se sont joués dans la présente décennie : le 17 octobre 2017 contre Davos et le 17 septembre 2019. Avant ça, il faut remonter à 2008 pour retrouver une affluence aussi misérable. Oui, 2008. Une époque où le hockey n'avait pas tout à fait la même importance (supposée, du moins…) à Genève qu'aujourd'hui.
Cette saison est celle du renouveau. Exit Chris, exit les vétérans, place à un coach et à une équipe jeune et insouciante. Ce début de saison, même s'il est probablement flatteur (on en reparlera dans 25 matchs) est une vraie bouffée d'oxygène. Les Smirnovs, Le Coultre, Karrer et autres Maillard font plaisir à voir et devraient mobiliser derrière eux non pas 3 pequenauds, mais les Vernets au complet ou presque (laissez-moi rêver un peu !).
Et si le seul argument de la fraicheur – celle SUR la glace hein, parce que dans les Vernets ce n'est pas encore tout à fait ça – ne devait pas suffire, pensez à l'avenir. A l'heure où la nouvelle patinoire (la quoi ?) rentre dans sa 859e étude pré-pré-préliminaire, quel message envoyons-nous à ses détracteurs ? Auront-ils envie de retourner leur veste pour construire un édifice de 10'000 places alors que l'on peine à être 5'000 aux Vernets ? Alors je veux bien entendre l'argument du manque de confort, mais je vous dresse volontiers une liste de stades et patinoires dans lesquels le confort est bien moindre qu'aux Vernets, ce qui n'empêche pas un remplissage bien plus conséquent.
Le club est dans un virage important de son histoire et les objectifs que doivent être ceux de la Fondation 1890 ne passeront que par la construction d'une nouvelle patinoire. Donc il serait temps, pour une fois à Genève, d'agir plutôt que de râler. Pour les joueurs et pour l'avenir de ce sport à Genève.
Oh mais que vois-je : un match contre Fribourg ? Samedi ? Ne serait-ce pas l'occasion parfaite de se reprendre et de définitivement lancer notre saison en tribunes.