Et dire qu’on y a retrouvé une de nos anciennes amours.

Ce premier match de la saison à Ambri avait hier, vous l’aurez deviné, de faux airs de Capri puisque c’était pour les grenats l’occasion d’y retrouver d’anciennes relations. Aller à Ambri ce soir c’était un peu répondre à l’appel d’un(e) « ex » ; « ex » passablement désespéré(e) et au bord de la dépression de surcroît si on considère le début de championnat des lamantins (4 défaites en autant de matchs). Comme de notre côté on est pas farouche et qu’on ne renoncerait pas à une occasion d’y coller la langue, on répond évidemment à l’appel.

On est pas arrivés depuis une minute et on a à peine eu le temps de nous assurer que l’ex en question n’a pas trop changé (Kossmann a bien gardé son côté ultra-expressif, d’Agostini a toujours son coup de patin nonchalant et Descloux est à la bande) qu’on profite de son hésitation au sujet des salutations (je lui fais la bise ou je lui sers la main ?) pour lui rouler directement un patin, la soirée est bien partie. On se dit qu’on pourrait en profiter pour conclure d’emblée, mais comme ce serait manquer d’élégance on choisit de ne pas répondre aux autres appels du pied tessinois de cette première période, ok c’est aussi parce qu’on arrive pas à la mettre au fond sans préliminaires mais passons.

Une fois les retrouvailles passées, on repart à conquête de l’objectif, il ne faut pas oublier qu’on est quand même venus là pour concrétiser. Mais notre bienveillance première pourrait nous jouer des tours puisqu’il semble que « l’ex » en question a repris un peu confiance. Comme on connait le terrain on ne se laisse pas impressionner et on lui passe le bras autour du cou. Cette première manœuvre réussie, on enchaine avec une main sur la cuisse mais ça semble aller un peu trop vite pour notre éploré(e) du jour qui dit stop une première fois, ça pourrait ne pas être aussi facile que prévu finalement.

Fort heureusement c’est une résistance plus pour la forme qu’autre chose et moins de 5 minutes plus tard le match semble gagné puisqu’à ce stade la seule question qui reste c’est : « le canapé ou la chambre ? ». D’accord c’est pas la super classe de profiter d’un(e) « ex » en mal de réconfort, mais mieux vaut nous que quelqu’un d’autre non ? Et puis il ne faut pas oublier qu’après les galipettes on a quand même été obligés de se coltiner ses histoires et ses états d’âmes pendant une petite demi-heure, soporifique et ennuyeux à souhait même si à ce moment-là on écoutait déjà plus vraiment.

Au final on a passé une bonne soirée et on a eu ce pour quoi on était venu ; on repart contents, et même si on est conscients d’avoir profité de l’état de faiblesse d’en face, ça fait toujours du bien. Reste à ne pas en faire une habitude, le réchauffé ça n’aura jamais le même goût que du fraîchement cuisiné, d’ailleurs ce soir c’est une nouvelle conquête de Kloten qu’on va tenter de mettre dans notre lit.