Rencontrer sa majesté le CP Berne, l’equipe officielle de la Ligue, accompagnée de ses valets-arbitres, choisis par la ligue et agréés par le club, voilà un défi qui semble insurmontable pour nos favoris alors que ces derniers ont depuis de longues semaines la fâcheuse tendance à trébucher à chaque chausse trappe qui se présente à eux.
Chaque fait de jeu devient une peau de banane et la fébrilité qui accompagne les Aigles n’a en effet pas été atténuée par les stars du match, à savoir les arbitres et leurs fidèles sifflets, qui à grands coups de pénalités auront rendu ce match illisible et indigeste.
Alors que la rencontre débute, depuis à peine quelques poignées de secondes, voilà déjà un Aigle qui regarde ses patins au placard, et les Bernois saisissent l'occasion pour ouvrir le score. Pour l'anecdote c'est Kamerzin qui score, celui que nous étions si contents d'échanger contre Loeffel et qui depuis, est incontournable chez le champion de Suisse en titre.
Une nouvelle poignée de secondes après l'engagement, et ce sont deux Ours qui mijotent dans leur placard, Kast égalise.
Si la fin du 1er tiers a offert un nouveau but à Berne, dans un concert symphonique de sifflets des arbitres et du public clairsemé, ce "sons et lumières" aura aussi été ponctué par quelques coups de gueule de ce cher Chris. Un autre fait de match est la blessure au visage de Daniel Vukovic dès la 8e minute, qui nous privera pour la fin du match au moins de notre défenseur le plus sûr, ce qui n'est pas une grosse performance depuis de longues semaines.
On peut dire que dès l'entame du 2e tiers le match était terminé. L'enchainement des pénalités de part et d'autre a clairement profité au power-play bernois, alors que les erreurs défensives genevoises relèvent du musée des horreurs. Et ainsi le 3-1 tombe rapidement et avant la mi- match ce sera 5-1 pour les visiteurs.
À partir de ce point, il serait fastidieux et douloureux d’exprimer la souffrance qu’ont été les 30 minutes restantes, un calvaire, un chemin de croix fait d’un déprimant cocktail de laxisme en situation défensive et d’une impuissance offensive qui laisse pantois.
À partir de là et alors que le 2e tiers se termine avec une heure de pénalités cumulées, Berne a commencé à penser au match du lendemain et les Genevois ont pu croire à un retour qui bien entendu ne viendra pas, malgré deux buts marqués pour porter le score final à 5-3.
Il reste cependant un match à jouer, et avant de penser à la dinde il serait bon de veiller à se donner une chance de ne pas être les dindons de la barre en battant Kloten.