Résumé / Présentation
Federico Bochy, mer 23/11/2016 - 20:20

Avez-vous déjà ressenti ce drôle de sentiment de n’avoir rien compris à la soirée que vous venez de passer ? C’est présentement mon cas à propos de ce quart de finale et je vais tenter de vous expliquer pourquoi.

 

Déjà, à mon arrivée aux Vernets, j’apprends que je vais exceptionnellement pouvoir suivre le match depuis les VIP. Si les raisons de ma présence dans cette partie de la patinoire resteront floues, je ne peux que m’en réjouir car cela me permettra de suivre plus attentivement les détails de ce match afin de vous présenter un résumé de qualité. Du moins, c’est ce que j’espère en pénétrant dans notre vénérable enceinte.

 

Peu habitué aux joies de la tribune VIP, il me faut un moment pour comprendre les us et coutumes locales. Il semblerait par contre que le HCD se soit vite habitué à celles-ci, puisqu’il a décidé de se passer de son chef de presse pour la soirée, une habitude que notre cher club grenat a prise depuis bien (trop) longtemps. Bref, je rejoins ma place pour l’entrée des joueurs en pensant que ce rituel me permettra de retrouver la sensation d’être « à la maison ».

 

C’est donc non sans surprise que je découvre que notre aigle gonflable a été remplacé par un horrible casque géant aux couleurs du sponsor principal de la compétition. En bon genevois que je suis, je commence à critiquer cette idée saugrenue. On m’informe alors que le représentant du sponsor traîne dans les parages et qu’il me serait judicieux de ne pas trop insister sur le sujet. Décidément, les VIP, c’est pas fait pour moi.

 

Encore troublé par cet épisode, je me penche un peu sur la composition d’équipe. Et là, surprise : Bays, pourtant annoncé titulaire depuis plusieurs jours, n’est même pas inscrit sur la feuille de match. Je tente alors d’aller à la pêche aux informations, sans succès. Il n’est pas là, mais personne ne semble comprendre pourquoi (il sera finalement annoncé comme malade par la suite).

 

Le match débute, le GSHC prend le contrôle de la partie et, sur la deuxième pénalité davosienne, Spaling n’aura besoin que de quatre secondes pour ouvrir le score. Un but en power-play, c’est si rare de nos jours que l’on prend volontiers. Le temps passe, un joueur grison prend deux minutes et le GSHC marque à nouveau après avoir fait beaucoup tourner le puck autour du but. Deuxième but consécutif en power-play, on aura tout vu me dis-je. Oui, sauf qu’en jetant un œil au tableau d’affichage, je découvre que les Grenats évoluaient également à quatre. Ça en dit long sur la motivation des deux équipes de ce soir, ce d’autant plus que cette situation se reproduira à plusieurs reprises dans ce tiers, avec moins de succès malheureusement.

 

Les deux équipes rentreront pourtant au vestiaire sur le score de 2-1 et un pénalty raté par les hommes de Del Curto. Davos n’a pas existé pendant ce tiers, mais est passé à deux doigts d’en marquer deux. Dans les tribunes, on ne sait pas trop sur quel pied danser.

 

La grosse pression genevoise continuera d’ailleurs au deuxième tiers, bien que moins intensément qu’au premier et c’est logiquement que Riat donnera à nouveau deux longueurs d’avance aux siens. À la mi-match, nouvelle surprise : Davos effectue un changement de gardien semble-t-il prévu avant la partie et alors que Van Pottelberghe n’avait strictement rien à se reprocher. Quand je vous disais que Davos prenait ce match comme un entraînement…

 

Le deuxième tiers se termine sur un score de 3-2 qui ne reflète absolument pas la physionomie du match. Mon voisin me lancera alors entre deux bouchées de dessert qu’on reste un peu sur notre faim. Vu ce qu’il restait dans son assiette, je présume qu’il parlait du match, auquel cas il a bien raison. Et ce n’est pas le début de la troisième reprise qui va nous rassurer. Mercier tergiverse, Mayer n’anticipe pas la perte de puck et Davos peut égaliser sans trop se fouler, ce qui fera exploser de rage un journaliste bien connu (« il devrait y avoir 7-0 et au lieu de ça il y a 3-3, cherchez l’erreur »).

 

Heureusement pour les Aigles, il reste encore un Valaisan dans l’équipe. Et comme une élimination en Coupe est inimaginable pour un Valaisan, c’est lui qui va sonner la charge, imité sept secondes plus tard par Schweri. 5-3 à dix minutes de la fin, ça commence à sentir bon pour les Grenats. Et comme bien souvent dans ce genre de situation, c’est le quatuor arbitral (plutôt correct jusque-là) qui va se charger d’animer la fin de match. Non pas que leurs décisions fussent véritablement injustifiées (Almond semble bien effectuer un balayage sur Walser), mais c’est surtout leur quotité et leur répartition qui scandalisera les Vernets.

 

Long story short, le GSHC fut condamné à jouer les cinq dernières minutes à trois, quatre puis cinq contre six et les Davosiens allumèrent par trois fois les montants à défaut de la lampe rouge. Vexés, les joueurs grisons profitèrent d’une des rares sorties de zone des Grenats pour aller sécher Romy avec la bienveillance des zébrés. Verdict final : 6-3. 2 mois d’absence pour ce dernier et une qualification pour les demi-finales qui paraît soudainement bien anecdotique. Quand je vous disais que ce match était à n’y rien comprendre…

Les bières

Kevin Romy

En espérant que cela te fasse revenir plus vite et en te souhaitant un prompt rétablissement !

Chris McSorley

Il a eu le cran de faire à 59’46 ce que toute la patinoire rêvait de faire : renvoyer le quatuor arbitral à ses études.

Kay Schweri

Titulaire pour la première fois depuis longtemps, buteur et auteur d’une bonne prestation. Et s’il profitait de la blessure de Romy pour (re)prendre du galon ?

Juraj Simek

Il fait un assist, mais reste encore extrêmement loin de son meilleur niveau et rate des montagnes.

Cody Almond

Un balayage à ce moment du match, vraiment ?

Le public

5'000 personnes (et encore), une ambiance de cathédrale, des sifflets plus bruyants pour la kiss cam que le PP adverse, bref : une horreur.