Résumé / Présentation
Reto Snell, mer 11/01/2017 - 19:30

Les Vernets étaient hier soir le théâtre du dernier volet de la célèbre saga Die Hard with GSHC. Considérant que Bruce Willis n’est pas à l’affiche et que c’est la troupe de Langnau qui prenait le rôle du méchant avec à leur tête un certain Heinz Ehlers, on pouvait craindre l’absence de spectacle. Même si le réalisateur Chris McSorley nous a affirmé plus d’une fois n’avoir jamais dirigé un si bon casting du côté des gentils. Casting au sein duquel on notait le retour du grand Eliot (Antionietti, pas le dragon).

 

Acte 1, silence, ça tourne, action! Ou pas, parce qu’il faut le dire, l’entame est loin (mais alors très loin) d’être exaltante : les Grenat ont toutes les peines du monde à se montrer un tant soit peu dangereux pendant qu’en face Langnau s’offre quelques tirs et même un un-contre-un face à Mayer, heureusement sans succès. Si on pourrait s’inquiéter de voir le GSHC peiner à faire jeu égal avec les emmentalois, on sait qu’au cinéma les scénaristes aiment bien donner l’avantage aux méchants au début du film pour mieux permettre aux gentils héros de faire un grand retour un peu plus tard. Ça s’appelle entretenir le suspense.

 

Gerbe, il adore ça le suspense. D’ailleurs c’est bien dans le seul but de le préserver qu’il décide de foirer lamentablement une occasion en or seul face au gardien des fromages à trous. Il faut dire qu’à part le suspense justement, le reste de la réalisation de ce début de match est loin de la nomination aux Oscars : le jeu de l’ensemble des acteurs est faible, on a l’impression que ça a été tourné au ralenti et les effets spéciaux sont inexistants. Heureusement que c’est en couleurs, sans quoi on pourrait presque croire à un film d’époque.

 

L’ennui nous guette même franchement à l’approche de l’entracte quand Spaling découvre enfin la cachette des vilains et permet aux gentils de prendre l’avantage. Même si ce rebondissement scénaristique nous plaît, on ne peut pas nier qu’il tient plus du coup de chance que du talent.

 

La deuxième période va alors virer au film d’horreur, comme souvent au deuxième tiers en fait. D’abord parce que Langnau égalise à 4 contre 3 par Koistinen. Et ensuite parce que le jeu des aigles va continuer de sombrer : manque d’intensité, passes et tirs ratés, entrées de zone aléatoires. Ajoutez-y la sortie de Rubin suite à un contact le long de la bande dans l’indifférence complète des arbitres : même pendant Scary Movie IV, on s’ennuierait moins.

 

Alors que la scène finale commence on sent venir gros comme une Zamboni le remake des dernières parties : le GSHC va sortir péniblement la tête de l’eau, se créer quelques occasions mais, incapable de marquer, finira par perdre aux penalties… Et ça en prend la direction quand Spaling manque le doublé seul face à Ciaccio.

 

Ça traîne en longueur et ce n’est finalement qu’à la 55e minute que toujours le même Spaling va permettre aux Grenat de prendre un but d’avance. Puis deux grâce à Wick deux minutes plus tard, sur un bel effort d’Impose qui ce soir encore mérite une nomination pour un prix dans la catégorie Meilleur Espoir aux prochains Oscars.

 

La victoire et les 3 points tant convoités sont donc finalement au rendez-vous après en tous cas 55 minutes d’un nanard indigeste, on ne peut pas exactement dire qu’on se réjouit de voir la suite même si on préfère quand même ça aux épisodes précédents.

 

Clap de fin. Générique.

Les bières

Les 3 points

L'équipe en avait bien besoin au classement alors clairement on ne boude pas cette victoire.

Les jeunes

Ils montrent qu’ils gardent l’envie et l’énergie à l’image d’un Impose ou d’un Rod par exemple.

Nick Spaling

Il a eu le mérite d’être au bon endroit au bon moment, dommage qu’il ait manqué son face à face.

Timothy Kast

Il a souvent donné l’impression d’avoir déjà la tête à Zoug ce soir.

Nathan Gerbe

Dommage que ses mains ne soient pas aussi bonnes que ses coups de patins.

Arnaud Jacquemet

Entre les tirs manqués, les puck contrés et les passes ratées, c’était vraiment pas son soir.