Il est temps que Craig Woodcroft redonne les clés de la défense à Romain Loeffel et lui rende sa liberté en power play. Le défenseur international n’est plus que le «numéro trois» dans la hiérarchie, derrière les fantomatiques Henrik Tömmernes et Johan Fransson. Elément-clé et joueur le plus utilisé sous l’ancien régime, il passe cette saison moins de temps sur la patinoire que les deux arrières suédois et l’attaquant Cody Almond. Son ego et sa confiance sont touchés. Le Chaux-de-Fonnier, à quelques mois de l’expiration de son contrat, est devenu le symbole de ce GSHC qui doute et s’enfonce davantage à chaque match. Hier aux Vernets, face à Ambri (0-3), les Aigles ont concédé une 10e défaite en 13 sorties. «Honteux», ont jugé les fans, sur une banderole.
Redistribuer les rôles
Est-ce une surprise si le jeu de puissance est aussi pathétique depuis que Loeffel n’est plus à la baguette, à la ligne bleue, emplacement stratégique qu’occupe désormais Tömmernes? Au lieu de donner le tempo, Loeffel a été décalé (ou recalé) et ne fait plus que servir le café à son partenaire suédois.
Toute la défensive, à vrai dire, est une catastrophe. Combien de surnombres accordés hier? Et les attaquants? Transparents. Les deux «rouleaux» encaissés par le gardien Robert Mayer viennent compléter le tableau (14e et 51e). Chris McSorley, dont le nom a été scandé au coup de sifflet final, a toujours insisté sur un point: entraîneur, c’est être responsable des ressources humaines. Les RH feraient bien de revoir les statuts et le cahier des charges de quelques cadres de l’équipe. Pour commencer…