Battu à trois reprises en championnat par les Vaudois, GE Servette est enfin venu à bout du LHC et s’est qualifié pour les quarts de finale de la Coupe de Suisse. L’honneur est sauf dans le camp genevois.
La quatrième tentative aura finalement été la bonne. Battu par le Lausanne HC à trois reprises depuis le début de la saison, GE Servette a enfin réussi à chasser ses vieux démons. Il était avant tout question de fierté du côté genevois. L’honneur, au moins, est sauf.
Ce n’était qu’un match de Coupe, serait-on tenté de dire. Reste que les équipes, qui ont sans doute d’autres préoccupations à ce stade de l’année, ont joué le jeu à fond. Aucun passe-droit, aucun joueur majeur au repos: tout le monde était sur le pont. Sauf les blessés évidemment, comme l’énigmatique Matthew Lombardi, toujours ménagé près de deux semaines après son arrivée (ou son retour, plutôt) à Genève, et le gardien Cristobal Huet côté lausannois, dont la nature exacte de la blessure a le poids d’un secret d’Etat dans le camp vaudois. Ce derby lémanique de plus tombait surtout mal dans le calendrier des deux formations, qui connaissent des trajectoires bien différentes en championnat et qui se mesureront tous deux à de gros morceaux ce week-end: les Lions iront dans la capitale avant de recevoir le champion en titre, les Zurich Lions, samedi soir. Les Aigles eux, prendront la route des Grisons demain (à Davos) avant d’accueillir le CP Berne de Guy Boucher le lendemain au Vernets. Des Bernois qui, mardi soir, ont comme GE Servette validé leur ticket pour les quarts de finale de la Coupe.
Le mois d’octobre, aura été un mois bien compliqué pour les «grenat»: sept défaites en dix sorties, dont trois revers contre le LHC en championnat. Autant dire que les «grenat» ont célébré le creux de novembre avec un temps d’avance. La victoire d’hier face au LHC n’est pas de celles qui permettent d’acquérir de véritables certitudes. Les hommes de Chris McSorley, s’ils savent désormais que les Vaudois ne sont pas imbattables, ne sont pas réellement plus avancés qu’avant.
Comme un air de déjà-vu
Il n’y avait guère que la cérémonie commémorative d’avant-match visant à honorer les héros de 1972, date de la dernière édition de cette compétition (remportée par GE Servette), pour venir rappeler l’esprit de la Coupe. La suite a furieusement ressemblé à un derby lémanique de plus, le huitième depuis la saison dernière. Les Genevois, comme à chaque fois, ont tenté de battre le LHC avec les mêmes armes: un jeu stéréotypé, sans élan et surtout très peu d’idées. Rien n’a vraiment changé, à vrai dire. GE Servette est toujours aussi emprunté lorsqu’il affronte le LHC, même s’il a cette fois-ci eu le dernier mot. Non, il n’y avait vraiment pas de quoi attraper la chair de poule, hier aux Vernets. Le seul véritable haut fait de ce bien terne huitième de finale entre voisins qui se connaissent trop bien a jailli en toute fin de match de la canne du Canadien Tom Pyatt. Il aura fallu attendre 54 minutes. C’est long.