10 septembre 2016
FR Gottéron s’est imposé face à GE Servette au terme d’une prolongation à couper le souffle. Julien Sprunger a été décisif.
 

Après un deuxième tiers-temps totalement fribourgeois et une troisième période «grenat», Fribourgeois et Genevois se sont départagés lors de la prolongation.

 

Première occasion de voir ce fameux 3 contre 3 instauré à partir de cette saison. Et on ne va pas se mentir, c’est avec une bonne dose de scepticisme que l’on accueillait cette nouvelle règle. En quoi, finalement, cela serait autre chose qu’un artifice de plus? Et en quoi serait-elle moins une loterie que la série de tirs au but?

 

Le poignet de Sprunger

 

Il n’a fallu que 240 secondes – et pas une de plus – pour en être adepte. Le temps pour les Dragons et les Aigles de se livrer à un face-à-face à couper le souffle. Sans le moindre arrêt de jeu, la prolongation n’a laissé aucun répit aux deux équipes. Aux deux gardiens. Et même pas aux spectateurs. Vive le spectacle et tant pis pour les principes de rigueur défensive. A en culpabiliser de ne pas avoir été convaincu au moment de l’instauration de cette nouveauté.

 

Ce format, forcément, a permis aux meilleurs hommes de se mettre en évidence. Qui dit plus d’espace sur la glace dit également plus de liberté pour les artistes. Et d’artistes, les deux équipes n’en manquaient pas. Bien qu’orphelins de Kevin Romy, bloqué au niveau du dos, et avec un Jim Slater sur un patin, les visiteurs sont passés proches de la victoire par Santorelli, de tous les bons coups hier soir. Mais c’est du côté de Fribourg qu’est tombée la pièce. Et ce n’est évidemment pas un hasard si la solution est venue de Julien Sprunger. Lancé à pleine vitesse, le No 86 de la BCF Arena a parfaitement trouvé un coin du filet de Robert Mayer pour offrir un point supplémentaire à son équipe.

 

Alors oui, il faut également une dose de chance pour s’imposer dans ce format à 3 contre 3. Est-ce plus ou moins une loterie que la bonne vieille série de tirs au but? Est-ce vraiment important? Hier, en 240 secondes, les deux équipes ont donné plus d’émotions aux 5775 spectateurs de la BCF Arena qu’en une dizaine de prolongations souvent stériles à 4 contre 4. Et c’est tant mieux.