1er mars 2018

GE Servette a profité d’une erreur d’appréciation d’Ivars Punnenovs dans le 3e tiers pour porter son avance sur la barre à cinq unités. Vukovic a été impérial en fin de match.

 

Il ne reste plus grand-chose de l’ère Hugh Quennec aux Vernets. Lorne Henning a pris ses cliques et ses claques durant la pause olympique. Il faisait partie de la cellule technique du club. Des trois Canadiens présentés en juin 2016 par l’homme d’affaires québécois désormais dépossédé de son capital-actions, Lorne Henning était le plus présent depuis le début d’une saison qui menaçait de virer à l’aigre. Le jour où le ciel «grenat» s’est éclairci quasi pour de bon, on a appris que l’on ne le reverra plus (tout comme Peter Gall et Mike Gillis) dans une patinoire où l’air est redevenu sain.

 

Des retours utiles

 

Un seul Nord-Américain récemment arrivé à Genève continue de résister au fiasco orchestré par Hugh Quennec. Il se nomme Craig Woodcroft. Le coach peut respirer un grand coup après le succès capital fêté dans l’Emmental. Il peut, surtout, remercier le staff médical du GSHC de s’être parfaitement occupé d’une équipe bien plus en santé que celle qu’il avait laissée avant de partir aux JO pour rejoindre le staff du Team Canada. Le retour de plusieurs défenseurs dans l’alignement a notamment pu être apprécié à sa juste valeur durant le 3e tiers, moment où les Genevois ont commencé à prendre un nombre invraisemblable de pénalités. Cette indiscipline aussi soudaine qu’incompréhensible aurait pu coûter cher au GSHC. Mais son box-play a su faire le dos rond autour d’un Robert Mayer impeccable.

 

Des lauriers pour Vukovic

 

Au cœur de ce jeu en infériorité numérique redevenu imperméable à l’Ilfis, on a beaucoup admiré l’incontournable et increvable Daniel Vukovic. Le défenseur défensif a brillé de mille feux durant les vingt dernières minutes pour empêcher Eero Elo et les Emmentalois de revenir au score. Comme à ses plus belles heures sous le maillot grenat, il s’est défoncé pour faire déjouer le power play adverse. Il s’est couché devant un nombre impressionnant de pucks et s’est démené comme un beau diable pour faire barrage à un retour des Tigres. Le 2-2 aurait pu faire mal à l’Aigle. Il n’est jamais venu.

 

Au final, une petite erreur d’appréciation d’Ivars Punnenovs a coûté très cher aux hommes de Heinz Ehlers. Le gardien letton à licence suisse a décidé d’aller chercher avec la canne une passe en retrait d’Andreas Thuresson. Mal lui en a pris, puisque Stéphane Da Costa s’emparait d’un puck sautillant, contournait la cage désertée quelques fractions de seconde par le gardien adverse pour loger la rondelle au bon endroit (48e).

 

Ce goal vaut de l’or. Tout le reste vécu depuis le début d’un championnat extrêmement chaotique est en passe d’être oublié pour de bon.

 

78,5% Avant la partie d’hier, c’était le faible pourcentage d’efficacité du box-play de GE Servette. Mais il a tenu bon au meilleur moment, c’est-à-dire durant un 3e tiers où les Aigles ont passé près de 9 minutes en infériorité numérique, dont 43 secondes à 3 contre 5.