Bien que battu après les tirs au but, GE Servette a tenu tête à Berne dans la capitale. Le gardien Gauthier Descloux a livré un grand match.

C’est vrai, GE Servette a manqué le k.-o. à deux reprises lors de l’interminable séance des tirs au but. Marco Pedretti puis Tom Pyatt avaient tous deux imaginé avoir fait le plus dur en convertissant leurs tentatives. Il faut toutefois accorder du mérite aux tireurs bernois: Bodenmann et Smith, sous pression et dos au mur, n’ont pas craqué.

Vu sous cet angle et s’ils sont gourmands à ce point, les Aigles ont peut-être laissé filer un point hier dans la capitale. Mais avec un peu de recul, ils se contenteront sans doute de cette unité remportée de haute lutte face à un adversaire coriace à défaut d’être génial. Genevois et Bernois ont une fois de plus livré un vrai match de play-off: de l’intensité, des coups, des charges, des émotions, mais aussi très peu d’espaces. Sauf dans la dernière ligne droite, lorsque GE Servette est revenu de nulle part pour égaliser (50e) grâce à Daniel Rubin, puis lors de la prolongation, lorsque chaque camp s’est senti pousser des ailes à tour de rôle. C’était décidément un match entre deux équipes qui se ressemblent beaucoup et qui, surtout, ne s’aiment pas trop.

Deux matches, quatre points

Les Aigles sont repartis de Berne avec un point précieux. Ils n’ont bien sûr pas oublié, avant de quitter la glace, de remercier leur gardien, Gauthier Descloux, épatant hier soir: tous se sont rués vers lui après la victoire à l’arrachée du SCB. Le jeune portier de 19 ans ne s’est pas dégonflé sous la pression et devant l’immensité de l’arène bernoise. Il aurait certainement mérité de terrasser son vis-à-vis, Marco Bührer, tout au bout du suspense. Ce n’est que partie remise. On le reverra souvent dans les buts de GE Servette. Hier, il a encore marqué des points dans un autre duel: celui qui l’oppose à Robert Mayer pour une place de titulaire. Comme ses coéquipiers, il a livré un véritable morceau de bravoure face à une équipe renforcée au cours des derniers jours par deux anciens joueurs de NHL (le Canadien Derek Roy, qui disputait hier son premier match, et le Finlandais Sean Bergenheim).

GE Servette, qui vient d’empocher depuis samedi dernier quatre points sur les six unités en jeu face au SCB, patine incontestablement dans la bonne direction. Il s’agit désormais, pour Chris McSorley et ses hommes, d’aborder avec un état d’esprit identique les deux prochaines rencontres face à des formations largement moins bien cotées (Langnau et Ambri). L’occasion est trop belle d’effectuer un immense bond au classement. Il suffira d’éviter le piège…