9 mars 2015

Acte IV des quarts de finale entre GE Servette et Lugano (2-7), 58e minute de jeu: Chris McSorley en a assez (son équipe a bu la tasse face à Pettersson, Klasen & Co.), le coach ontarien vient de se prendre de bec avec les arbitres (il a écopé d’une pénalité mineure) et choisit, à la surprise générale, de mettre prématurément un terme à sa soirée de travail.

 

«Une première en 25 ans»

 

L’Ontarien, furieux, quitte donc le banc de son équipe et retourne aux vestiaires alors qu’il reste pourtant 2 minutes et 41 secondes à écouler… «C’est la première fois en 25 ans de coaching que cela m’arrive, et c’est sans doute la première fois dans l’histoire du hockey qu’un coach décide de ne pas terminer une rencontre.» C’est depuis son bureau, à quelques mètres de là, qu’il prendra note des deux derniers buts de Lugano, inscrits en double supériorité numérique.

 

Mais qu’a-t-il bien pu se passer pour en arriver jusque-là? «A un moment donné, j’ai dit aux arbitres (ndlr: MM. Koch et Wiegand) que je ne remettrais pas mon équipe, qui venait d’écoper de trois pénalités mineures d’un seul coup, sur la glace. Ils m’ont répondu que, si mes joueurs ne revenaient pas, ils me sanctionneraient d’une pénalité de match. J’ai donc préféré prendre moi-même l’initiative de me retirer du match. Je leur ai répondu que, s’ils n’étaient pas capables de faire leur boulot, j’allais aussi arrêter de faire le mien. Et ciao! Ils ne savaient plus quoi faire car ils ne s’y attendaient pas, ils étaient choqués…»

 

L’entraîneur des Aigles n’a toutefois pas remis en question la victoire luganaise. «Il n’y a rien à redire, Lugano a été bon. Mais perdre 2-1 ou 20-1, cela ne change rien. Nous serons prêts mardi pour l’acte V chez eux.»  

 

Le diagnostic des coaches

 

Durant les play-off, les entraîneurs enfilent une casquette supplémentaire: celle de médecin. Ce sont eux qui établissent et annoncent les diagnostics définitifs concernant les blessures de leurs joueurs. Jeudi soir à Berne, Philippe Rytz souffrait d’une commotion cérébrale après avoir été lourdement chargé par l’attaquant du SCB Tristan Scherwey, selon le coach du LHC, Heinz Ehlers. Deux jours plus tard, le défenseur des Lions était déjà de retour sur la glace. Côté bernois, Guy Boucher, bardé de diplômes à l’Université McGill de Montréal, est pas mal non plus. Eric Blum ne finit pas le match? Diagnostic: commotion. Le défenseur bernois était bien sûr de retour dans l’alignement samedi soir à Malley. En janvier, Boucher avait même diagnostiqué la fin de saison pour son attaquant Christoph Bertschy, touché à un genou. Le Fribourgeois du SCB pourrait effectuer son grand retour au jeu demain soir déjà lors de l’acte V. Si vous avez besoin d’un certificat médical, n’hésitez donc pas à consulter Heinz Ehlers ou Guy Boucher. Le diagnostic est définitif, et surtout c’est gratuit.