Résumé / Présentation
Dougal-Lennart Sanderson, dim 25/12/2016 - 08:57

C’est le cliché habituel des matches entre Genève-Servette et Kloten : entre Aigles et Aviateurs, duel en haute altitude, tada ! Sauf que pas trop en ce moment. Déjà, dans leur grande réfection de virginité, les banlieusards zurichois ne sont plus officiellement des Flyers. D’autre part, en fonction de la forme du moment, l’affrontement de la soirée serait plutôt Lombrics contre Taupes, à qui creusera la plus belle galerie sans tomber sur le squelette de dragon.

 

Dans ces conditions, entre deux équipes en plein doute, il fallait s’attendre à une rencontre bien stressante et frustrante, et nous avons été abondamment servis. Daniel Rubin apercevait le premier la lumière sur un tir dans la lulu dont il a le secret quand il n’est pas occupé à prendre des pénalités bêtes. Au vu des prouesses offensives des deux équipes, ça aurait pu suffire. Au vu de la capacité genevoise à gérer un score, beaucoup moins. Et comme rien n’est jamais simple cette saison, l’égalisation sera l’œuvre d’un joueur qui ne marque à peu près que contre nous, alors que Nathan Gerbe sortait tout juste de prison.

 

Cette pénalité était d’ailleurs assez intéressante : on ne manquera pas de vous dire que l’Américain aurait dû l’éviter. Certes, c’était inutile. Il s’agissait cependant d’une mêlée dans le slot comme il s’en passe dans tous les matches et qui n’est sanctionnée à peu près nulle part. Mais soit, nous sommes à l’heure de la tolérance zéro, l’action est irrégulière, c’est une pénalité. Le problème, c’est que si on fait preuve d’autant de caporalisme, comment expliquer que Harlacher puisse balancer Gerbe contre le but alors que le jeu est arrêté ? Un rare avantage de la tolérance zéro telle qu’appliquée contre Berne était d’assurer une certaine cohérence qui fait tant défaut à l’arbitrage suisse. Ça ne pouvait évidemment pas durer.

 

La fin de match sera toute en montagnes russes émotionnelles. On croira remporter trois points extrêmement précieux sur une déviation de Cody Almond, mais les arbitres annuleront finalement pour une crosse haute sans doute justifiée, même si le seul angle disponible (…) ne permettait pas d’en être certain. Puis on pensera plusieurs fois perdre lors d’une prolongation à sens unique.

 

Les Grenat tiendront un peu par miracle, mais ce sera pour en arriver à un exercice dans lequel ils ont été rien moins que catastrophique cette saison : 2 tentatives sur 15 réussies, et 11 sur 13 pour l’adversaire. Bref, l’optimisme régnait. Et pourtant, Robert Mayer arrêtait des tentatives. Plusieurs, même. Noah Rod retrouvait son rôle de sauveur et permettait à Luca Boltshauser de partir voir les Sports pour enfin comprendre ce qui lui est arrivé sur la tentative de Gerbe.

 

Alors certes, le jeu est encore loin d'être enthousiasmant, et la marge prise sur l’adversaire du soir est on ne peut plus mince. Cela permet quand même d’éviter que les Aviateurs en grounding ne s’adjugent déjà la confrontation directe et le point virtuel qui va avec. Et ce résultat positif permet de passer les Fêtes un peu plus sereinement. C’est déjà pas mal.

Les bières

Noah Rod

Pour gagner une séance de pénos, c’est simple, il suffit de rester en vie suffisamment longtemps pour qu’il puisse tirer le cinquième.

Robert Mayer

Une bonne prestation globale comme souvent, mais sans grosse boulette et jusques et y compris aux tirs au but cette fois-ci.

Nathan Gerbe

Pour gagner une séance de pénos, c’est simple, il suffit de faire tirer des joueurs dont le prénom contient un N, un A et un H.

Robin Leone

Sur les 4 buts qu’il a inscrit cette saison, 3 ont été encaissés par Genève-Servette. Et il pousse le mauvais goût jusqu’à s’appeler Lion.

La tolérance 2.0

Ou le retour de la ligne de conduite à géométrie variable, mais en plus sévère.

Le powerplay

Forcément, c'est la saison où notre jeu de puissance est misérable qu'on décide d'appliquer la tolérance zéro.