Le boss des Vernets s’est énervé contre son équipe (43e) et les arbitres (durant toute la partie). A Ambri, GE Servette a perdu le fil et le match au 3e tiers.
Il est 18 h 01. Chris McSorley lève ses pouces en direction du ciel – il vient de tomber sur la tête de son équipe. Le geste, plein d’ironie, est adressé au quatuor arbitral, «coupable» d’avoir validé le 5-3 signé Lukas Lhotak. Une décision, comme tant d’autres, vivement contestée par le patron des Vernets. Robert Mayer avait-il arrêté le puck sous son bras gauche? C’est en tout cas la conviction du coach genevois. Pour signaler sa désapprobation, il demande à Gauthier Descloux de disputer les 65 secondes restantes. Puis il prend tout son temps avant de renvoyer ses hommes finir le combat; ce qui lui vaut une seconde pénalité de banc en deux minutes. Ambiance…
«Demain, Brent Reiber (ndlr: le chef des arbitres de Ligue nationale) recevra un coup de téléphone de ma part», fulminait l’Ontarien à l’heure de rendre les comptes. Des comptes, il en a ensuite réglé à la pelle avec des zébrés accusés de tous les maux et, surtout, d’avoir annulé un but «parfaitement valable».
On jouait la 52e minute et Romain Loeffel avait bien cru marquer le 4-3. C’était compter sans la présence de Jim Slater dans la zone du gardien tessinois. «Je viens de revoir cette scène à la vidéo, il y a goal», enrageait Chris McSorley. Marc Wiegand, lui, avait vu le contraire. En live et à la vidéo.
Un relâchement coupable
Et si l’essentiel, finalement, était à chercher ailleurs? Les «grenat» ont en effet vendangé, dans le troisième tiers, une avance de deux buts. Entre la 42e et la 43e minute de jeu, ils ont même pris deux goals parfaitement évitables.
Cela a débouché sur un temps mort durant lequel la quatrième triplette genevoise, coupable de passivité sur le 3-3 signé Paolo Duca, s’est fait remonter les bretelles. Quand on lui fait remarquer qu’il s’est aussi énervé sur ses propres hommes, Chris McSorley répond: «Certains n’ont pas disputé leur meilleur match de la saison, c’est vrai.»
Puis, comme si la tension née d’une fin de duel ratée par sa troupe retombait gentiment, il finira par dire: «Les onze autres équipes de la Ligue aimeraient toutes être confrontées aux mêmes problèmes que j’ai en ce moment. N’oublions pas qu’il s’agit de la première défaite dans le temps réglementaire que nous subissons dans les 12 derniers matches.»
La dernière datait du 20 octobre. C’était aux Vernets face à FR Gottéron. Depuis cet instant-là, GE Servette a pris une dimension à même de terroriser toute la LNA. A Ambri, elle fut palpable deux tiers durant. Avant de disparaître.