Résumé / Présentation
Goran McKim, mar 05/03/2019 - 10:26

Retour sur l'une des trois plus belles soirées aux Vernets depuis 2002.

 

3 ans. C'est à peu près la durée durant laquelle je me suis emmerdé aux Vernets. C'est peut-être un peu cru dit comme ça, mais avez-vous ressenti quelconque émotion de plus de 3 minutes depuis la saison 2016/2017 ?

 

Si je commence par poser cette question volontairement provocatrice alors que tout le monde s'attend à lire un article élogieux (oh, ça va venir !), c'est simplement pour bien replacer le match d'hier dans son contexte et comprendre pourquoi cette qualification en playoffs a été fêtée comme un titre, ou presque.

 

Si en plus de ces 3 ans d'ennui, vous ajoutez l'avalanche de blessés à laquelle a dû faire face l'équipe et la situation critique au classement il y a encore une semaine, vous comprendrez pourquoi le match d'hier était le "match de l'année". Pourquoi les Vernets avaient enfilé leurs habits de lumière. Et pourquoi, sur le coup de 22h (en gros hein, j'avais mieux à faire que de regarder ma montre), les yeux de 7135 spectateurs présents étaient légèrement humides.

 

En temps normaux, une qualification en playoffs n'a rien d'un exploit. Pourtant, j'affirme sans hésiter que celle-ci représente la plus belle performance de l'équipe depuis 2002. Plus encore que les 2 accessions en finale, c'est dire.

 

Sans faire injure aux joueurs alignés, on a parfois débuté des matchs avec une équipe plus proche d'une bonne LNB que d'une équipe en lice pour la qualification en playoffs de LNA. Et pourtant, ce matin, NOUS SOMMES EN PLAYOFFS.

 

Spoiler : c'est ici que commence la partie élogieuse.

 

Quelle équipe putain ! Ce n'est peut-être "qu'une" qualification en playoffs, mais vous nous avez rendus fiers. Vous nous avez parfois fait rire cette saison, parfois pleurer mais au final c'est avec une immense paire de couilles, un courage à toute épreuve et un esprit de corps remarquable que vous êtes allés chercher cette place dans les 8. Et franchement, même si on devait prendre 4-0 contre Berne, je n'aurais rien à reprocher à cette équipe. RIEN.

 

Ce match d'hier est finalement la plus belle représentation de la saison : tout n'a pas été parfait, l'adversaire était supposément meilleur mais l'état d'esprit de cette équipe a fait la différence. Et comme un symbole, les noms de Jacquemet et Bozon apparaissaient sur la liste des buteurs. 2 joueurs tellement, mais genre TELLEMENT, importants dans ce collectif. Entre un couteau suisse de première et un joueur que personne en Suisse ne voulait il y a un an et qui luttait contre la mort il y a 5 ans, nous avons là deux parfaits exemples du style de joueurs qui composent cette équipe.

 

Hier soir, l'équipe a fait le match qu'il fallait. Elle n'a pas douté lorsque le fantôme de Cervenka a ouvert le score. Elle a réussi à se mettre dans la poche un public chaud bouillant, qui a lui disputé son meilleur match depuis 2002. Et elle a finalement réalisé le plus joli doublé de la saison : se qualifier pour les playoffs tout en condamnant le champion en titre à l'inutile tour de relégation.

 

Du fond du cœur, chapeau bas Messieurs !

 

Enfin, preuve que l'euphorie m'habite encore un peu, j'aimerais déjà adresser un message particulier à deux joueurs. Même si la saison n'est pas encore finie, il mérite à mes yeux un petit temps d'arrêt.

 

Le premier, c'est Eliot Berthon. Je n'avais pas franchement compris sa signature durant l'été et je me demandais bien ce qu'il allait pouvoir apporter. Eh ben je me suis trompé. Outre le fait qu'il est le seul à avoir disputé les 50 matchs, il a été excellent dans son rôle de centre de 4e bloc (ou 2e, ou 1er, ça dépend des moments). Increvable, il est pour moi l'une des figures marquantes de cette équipe cette saison, de même que ses deux compères de ligne.

 

Et le deuxième, c'est Noah Rod. J'étais sceptique au moment où le "C" lui avait été confié, j'avais des doutes sur sa capacité à "murir" pour pouvoir endosser ce rôle. Il a prouvé tout au long de la saison qu'il avait les épaules suffisamment larges. Il m'a fait mentir, et j'en suis particulièrement heureux.

 

Ce matin, j'ai encore les frissons lorsque je repense à la soirée d'hier. Pas encore la tête plongée dans les playoffs, je veux profiter encore un peu. Ça s'est probablement ressenti dans la qualité des lignes ci-dessus, mais au final, j'ai essayé de me mettre au niveau de l'équipe : pas le plus talentueux, mais avec un cœur énorme.

 

Merci pour cette soirée !

#HeyOnYVA

Les bières

Tim Bozon

Pour son but, symbole tellement fort après tout ce qu'il a connu

Chris McSorley

On y reviendra au moment des bilans, mais quel autre entraîneur aurait réussi à se qualifier pour les playoffs avec cette équipe et dans ces circonstances ?

Robert Mayer

Enorme hier soir, il a su revenir à son meilleur niveau pile quand il le fallait

Denis Hollenstein

DANS TON CUL !

Arno Del Curto

Parce que je n'aime pas les belles histoires. Et que je suis donc ravi que la sienne ait pris fin hier, malgré tout le respect que j'ai pour lui

Berne

Putain, fallait vraiment qu'on tombe ENCORE contre eux en playoffs ?