28 novembre 2017

Selon nos informations, le projet de patinoire au Trèfle-Blanc, tel qu’il est porté par les investisseurs actuels, ne se fera pas. Une partie du salut viendra-t-elle de Chris McSorley?

 

Une extension conséquente de la partie immobilière du complexe n’était pas prévue aux origines des discussions. Mais elle est devenue nécessaire aux yeux des bailleurs de fonds pour assurer en contrepartie un rendement suffisant afin de couvrir les coûts annuels de fonctionnement (on parle de deux millions de francs) des deux surfaces de jeu planifiées. Suite à ce redimensionnement, la donne a changé. Or les autorités cantonales ne peuvent pas se permettre de donner leur feu vert à la mouture revisitée du projet (une fois de plus, a-t-on entendu) sans s’y pencher de façon plus approfondie.

 

L’urgence du court terme

 

Les investisseurs ne pourront ainsi pas aller de l’avant rapidement. Or ils le souhaitent ardemment, comme l’a souligné un communiqué de presse envoyé il y a une semaine suite aux révélations du «Matin». Ce vœu restera pieux, sauf un retournement de situation de dernière minute auquel peu de monde croit dans les milieux autorisés de la République.

 

Conséquence numéro 1: les trois millions qui devaient être rapidement débloqués par les investisseurs en cas de feu vert des autorités ne le seront pas. Or GE Servette compte déjà sur cet argent pour assurer son train de vie et payer des factures qu’il ne pourra plus assumer longtemps. Tout au plus encore en décembre, ce qui pourrait être le cas si les collectivités publiques versent les 500 000 francs qu’ils doivent en subventions en faveur de l’Association Genève Futur Hockey – en principe, il s’agirait d’une formalité, mais la méthode cavalière utilisée pour réclamer ce dû continue à faire grincer des dents.

 

Conséquence numéro 2: même si le demi-million versé pour soutenir la formation de la relève était débloqué, les factures risquent de rapidement s’accumuler sur les bureaux du club. Cette situation ne sera plus tenable longtemps, et la faillite est désormais une issue plausible aux yeux de nombreuses personnes proches du dossier.

 

Les manœuvres de McSorley

 

Reste l’espoir né des manœuvres en coulisses menées par Chris McSorley. Le désormais manager général de GE Servette est muet comme une carpe. Mais nous savons qu’il travaille depuis plusieurs mois à la création d’un club ferme en Valais. Après Martigny puis Sierre, il s’est approché du HC Sion pour y construire quelque chose, avec l’assentiment de ses dirigeants. Dans sa manche, des investisseurs russes, qui pourraient assumer les coûts d’une nouvelle structure dans le Vieux-Pays.

 

Cette volonté de créer un club ferme dans la vallée du Rhône s’est cependant, au vu de la situation inextricable dans laquelle pataugent Hugh Quennec et les investisseurs de la patinoire du Trèfle-Blanc, transformée en tentative de sauvetage du club. Voire d’apparition d’un plan B sous la forme d’un second projet d’Arena sur lequel l’Ontarien travaillerait en parallèle? Cette hypothèse circule largement dans certaines sphères proches du club. Mais elle suscite pas mal d’interrogations quant à sa solidité et à sa faisabilité.

 

D’espoirs aussi, tant GE Servette est en grand danger.