29 janvier 2016

Sans club en juillet, Marco Pedretti est arrivé à GE Servette par la toute petite porte. Il joue désormais aux côtés de Tom Pyatt et de Matt D’Agostini, et son agent parle prolongation de contrat avec Chris McSorley.

 

Il y a un côté conte de fées dans l’histoire de Marco Pedretti. Fin juillet, il ne savait pas où il gagnerait sa croûte cet hiver. «Je suis arrivé à Genève stressé, se rappelle-t-il. Comme j’étais en test, l’aventure pouvait s’arrêter d’un jour à l’autre. En fait, c’était un stress positif. Cela m’a poussé à donner le meilleur de moi-même.»

 

Six mois plus tard, l’attaquant (7 buts et 5 assists en 32 matches) évolue avec deux stars canadiennes de GE Servette et affiche l’un des meilleurs plus/minus de LNA. Ce laps de temps lui a suffi pour se mettre tout le monde dans la poche aux Vernets. «Je sais qu’il a su se faire respecter et accepter par ses coéquipiers, note Chris McSorley. C’est une bonne personne. Son sens comique est apprécié dans le vestiaire.» Il ajoute: «Il a été d’accord de venir chez nous à l’essai. Il a montré la volonté nécessaire pour se faire sa place. Il a travaillé fort pour la mériter.»

 

McSorley discute de son avenir

 

Tellement que les parties parlent désormais d’une prolongation de contrat au-delà de l’exercice 2015-2016, a confié Chris McSorley.

 

Qualifier le Jurassien de énième trouvaille du patron des Vernets n’est pas trop fort. Décidément, l’Ontarien a fin nez quand il convient de dénicher quelques perles en déshérence sur le marché. L’ancien attaquant de Rapperswil peut être rangé dans cette catégorie. «Ce qui arrive à Marco ne m’étonne pas, appuie Vincent Léchenne, directeur sportif et coach assistant au HC Ajoie. C’est un joueur créatif, et il n’a jamais baissé les bras. Même s’il n’avait aucune assurance de pouvoir y rester, il est allé à Genève avec la ferme intention de se faire sa place. Ce qu’il a le plus amélioré, à mon avis, c’est le deuxième effort. Entendez par là celui qu’un joueur fourni pour poursuivre son action et aller chercher un rebond, par exemple.»

 

Le Jurassien confirme avoir tout entrepris pour rebondir en LNA après la relégation de Rapperswil. «Pour deux raisons, raconte-t-il. Tout d’abord, c’est plus fun de jouer à Berne qu’en Thurgovie ou à Küsnacht. Ensuite, parce que les exemples de joueurs revenus en LNB avant de rebondir à l’échelon supérieur existent, mais ne sont pas forcément légion.»

Un passage à Ajoie bénéfique

 

Il reconnaît aussi avoir bénéficié de la malchance de Cody Almond, sérieusement blessé à l’épaule en tout début de saison, et du départ de Chris Rivera à FR Gottéron pour se profiler dans l’attaque «grenat». «Mon passage à Porrentruy en décembre (ndlr: cinq matches) m’a aussi fait du bien, relève-t-il. Au début, je n’étais pas très chaud. Mais l’idée de Chris McSorley était de me donner plus de responsabilités quand Noah Rod et Damien Riat s’en iraient avec la Suisse M20. Il savait que cela serait difficile en transitant via le 4e bloc ou le rôle de 13e attaquant. J’ai donc rejoint Porrentruy pour avoir plus de temps de jeu. Ça m’a fait du bien.»

 

Tellement qu’il s’est ensuite fait une place d’abord aux côtés de Jeremy Wick et de Jim Slater, puis de Tom Pyatt et de Matt D’Agostini suite à la blessure de Slater. Pas mal pour un attaquant qui n’avait pas de club en juillet.