15 décembre 2015

Lausanne est devenu irrésistible. GE Servette et ses leaders, dépassés par les événements à Malley, en ont fait les frais.

 

La pause dévolue aux équipes nationales tombe presque mal pour les hommes de Heinz Ehlers. Eux qui viennent d’aligner cinq succès consécutifs, souvent en y ajoutant la manière – ce fut si rare depuis le retour en LNA –, auraient peut-être aimé éviter les huit jours d’arrêt au programme.

 

Alain Miéville, dont le coup de patin dévastateur a mis ses couleurs sur la voie du succès (13e), nuance. «C’est dommage, oui, mais nous venons aussi d’aligner cinq matches en dix jours. La fatigue se fait sentir. Les trois jours de congé à venir feront du bien.»

 

Bezina évoque la fatigue

 

Côté genevois, par contre, ce break va permettre à tout le monde de reprendre ses esprits. «On paie les efforts de ces dernières semaines, commente Goran Bezina. On connaît un coup de mou. Nous restons sur des matches compliqués disputés à l’extérieur, tant à Ambri qu’à Lugano. Nous développons un style agressif. Quand nous sommes en retard et que nous manquons de jus, comme ce soir, on le paie cash.»

 

Sous la pression parfois étouffante des hommes de Heinz Ehlers, les leaders chers à Chris McSorley ont cédé. Matthew Lombardi a été le premier à faire mauvaise figure à Malley. La manière dont il s’est fait déborder par Alain Miéville sur l’ouverture du score signée Nicklas Danielsson fait tache sur les états de service d’un attaquant pourtant réputé pour sa vitesse. Kevin Romy a ensuite vécu deux grands moments de solitude. Son puck perdu en zone neutre, suivi d’une inattention de Robert Mayer (25e), puis son duel perdu devant sa propre cage face à Ossi Louhivaara (33e), ont permis aux Vaudois de creuser le trou.

 

LHC peut viser le top 4

 

Enfin, pendant que Goran Bezina croupissait en prison suite à une charge administrée à Thomas Déruns, LHC poursuivait son festival en transformant (enfin) l’un des nombreux jeux de puissance dont il a bénéficié (36e).

 

Dépassés par une équipe vaudoise qui en voulait tout simplement plus, les leaders de GE Servette n’ont pas su donner le change à Malley. Dans tous les secteurs de jeu, ils ont fait pâle figure en comparaison de ceux garnissant les rangs d’un Lausanne HC qui, mine de rien, lorgne désormais le top 4 de LNA.

 

Qui l’eût cru au début du mois, au plus fort de la période de mutisme offensif vécue par les hommes de Heinz Ehlers? Sans doute pas le GSHC, qui patinait, lui, sur un nuage. Il en est définitivement et lourdement retombé hier soir à Lausanne.