21 septembre 2017

GE Servette a facilement passé le premier tour de Coupe de Suisse en s’imposant à Sion. Romain Loeffel a gagné le «derby» face à son frère Colin.

 

Colin Loeffel est devant, mais au final c’est Romain et GE Servette qui passent.

 

Sur la glace, Genevois et Sédunois ont fait mieux qu’une rencontre amicale, mais le spectacle était ailleurs: parmi les supporters valaisans. «Aujourd’hui, j’ai choisi de soutenir le petit», a d’emblée lancé Philippe Loeffel, père de Colin (Sion) et Romain (GE Servette). L’habitué des Vernets et des autres patinoires de LNA – il ne rate que peu de matches du GSHC – était cette fois dans l’autre camp. «Je comprends, a rigolé son fils, le No 58 des Aigles. Ce ne sont des matches faciles pour personne. Sur la glace également.» S’ils se sont croisés quelques fois sur la glace, les frangins ne se sont pas distribué de mauvais coups. «Sur le premier but de Romain, je suis juste derrière, a regretté Colin, un sourire en coin. Mais c’est un goal plus facile à digérer.»

 

Maillot(s) sur le dos, écharpe(s), cloche et banderole, Philippe Loeffel a décidé de ne pas faire le déplacement du Valais sur la pointe des pieds. «La cloche, ce n’est que pour les grandes occasions», rigole-t-il. Et niveau grande occasion, l’affrontement de ses deux fils en Coupe de Suisse en était forcément une.

 

Dans son élément

 

Avec son sens de la formule et son franc-parler, Philippe Loeffel ne cache pas une certaine nostalgie d’un hockey où les patinoires n’étaient pas encore couvertes et les cannes toujours en bois. «Le bling-bling, c’est très peu pour moi, remarque celui qui a vécu les belles années du HCC. Boire du champagne dans une patinoire chauffée? Non, merci. Ici, debout avec les fans, je suis dans mon élément.» Chaque tirade est entrecoupée d’encouragements pour ses fistons.

 

À deux pas de la glace, le boulanger chaux-de-fonnier et toute la famille ont vécu intensément chaque moment de cette soirée particulière. Ce n’est pas sans une pointe d’émotion qu’il parle de sa fierté de voir ses deux fils évoluer à ce niveau. «C’est un magnifique cadeau de vivre des moments pareils», résume-t-il. Tout juste la dureté du score vient-elle gâcher un (tout) petit peu la soirée. «Ils auraient pu arrêter à cinq», a rigolé la sœur Florine, après le 1-6 de… Romain.