Résumé / Présentation
Roland Rivera, mer 26/09/2018 - 11:59

Une défaite anodine ouvre la longue série des derbys du lac de Genève.

 

Les nouveaux riches lausannois, évoluant temporairement dans un hangar à bateau surnommé l'enrhumateur, semblent sûrs de leur toute puissance dans ce championnat débutant à peine.

 

Un effectif bien construit selon les usuals experts de notre National League, un coach sans envergure mais à la bonne réputation et cette marée humaine de fans surexcités qui passent le plus clair de leur temps à réajuster leurs Ray-Bans plutôt qu'à tenter de comprendre ce qui se passe sur la glace.

 

C'est donc un grand club que nous affrontons. Toutes proportions gardées, si ce n'est pas encore le Barça du hockey suisse, c'est peut-être l'Atletico.

 

À l'entame, nos chances semblaient bien maigres, avec notre hangar des Vernets qui semble nous être promis pour l'éternité, un coach sans envergure et à la mauvaise réputation proverbiale et un effectif fait de bric et de broc dont un capitaine encore nourri au lait et un étranger au tapis dès la 2e journée.

 

Et cette analyse nous donne raison puisque, rapidement, le match tourne à l'avantage des locaux avec un puis deux buts d'avance, le premier est un shoot de la bleu de Herren, en fin de power play suite à une faute de Bouma, le second est un slalom de Junland conclu par un shoot du revers sous la barre dans un hallucinant coma général de Genevois spectateurs de la scène.

 

Moins de deux minutes plus tard, Jacquemet pousse le puck au fond du but lausannois. On notera que son rôle est assez obscur : défenseur ? Ailier ? Quoi qu'il en soit, à ce stade, on ne peut que se réjouir de sa présence puisqu'il redonne, contre le cours du jeu, un peu d'espoir aux Grenat.

 

Et heureusement il y a Traber, ce cher Tim, fidèle à sa réputation, qui s'empresse de commettre sa faute afin de permettre à ses anciens coéquipiers de revenir dans le match avant la fin du premier tiers. Aussitôt dit, aussitôt fait. Rod crucifie les Lausannois déjà sur le chemin de la buvette pour la bière tiède syndicale qui ponctue leur sortie hebdomadaire.

 

À noter que dans le premier tiers, Bouma, touché au genou, a quitté la glace et le banc… Troisième journée et un second étranger pourrait déjà être au tapis.

 

Le deuxième tiers est un festival de coups manqués, de part et d'autre, d'arrêt improbables, notamment de Descloux qui a dû se sentir bien abandonné par moments. Il en est de même au troisième tiers, au point que l'on se demande comment Lausanne n'a pas pris l'avantage et si cela se produira avant les tirs aux buts tant les Genevois font des efforts avec l'énergie du désespoir et tant Descloux semble infranchissable.

 

C'est finalement en toute logique que Lausanne prends l'avantage à 10 minutes de la sirène, sur un mauvais rebond accordé par Descloux à Mitchell, ce même Mitchell doublant la mise dans la cage vide, presque un soulagement tant l'issue semblait certaine.

 

Le constat de cette soirée, c'est qu'après Bienne, Lausanne semble à son tour en mesure de nous expliquer comment il faut faire pour construire un club et une équipe de hockey. Des leçons rudes mais profitables si on ne se cache pas derrière notre forêt de prétextes.

Les bières

Les réactions

Les Aigles ne sont finalement dangereux que quand ils ont mené. Ce soir, ça a été vrai à 2-0 et à 3-2. Peut-être qu'un petit travail psychologique serait profitable pour capitaliser sur cette compétence dès l'entame.

Gauthier Descloux

Si on s'en remet aux stats de Wakker, Descloux a réalisé une performance historique avec près de 596 arrêts.

Le courage

Rien à dire l'attitude est bonne, et peut, pendant un temps, compenser un talent qui semble bien maigre.

Les transferts

Il semble maintenant certain que notre sinistre campagne de transferts, conjuguée avec les blessures, va nous causer mille tourments cette saison.

Brian Wakker

Tout droit sorti du musée Grévin, le masque de cire RTS, confondant addition et multiplication, lance que les Lausannois ont tiré 20 fois plus que les Genevois, soit presque 600 tirs pour les Lausannois…

Les blessures

Le championnat a à peine débuté que déjà deux étrangers sont à l'infirmerie. Si on tient le rythme, j'ai une chance d'être la meilleure option et de rechausser des patins avant novembre.