Tout parlait en la défaveur des Genevois, à Zoug. S’ils se sont inclinés 2-1, les joueurs de GE Servette ne sont pas passés loin d’un «coup».
GE Servette a tenté une opération commando en Suisse centrale. Avec seulement deux étrangers à disposition et plusieurs éclopés et/ou convalescents, les Genevois avaient un mot d’ordre: prudence. Face à une formation zougoise pouvant à tout moment dégainer, les Aigles ont longtemps appliqué le plan à la lettre. Le faux rythme dans lequel ils ont entraîné leurs adversaires les ont empêchés de développer leur jeu rapide et instinctif. «Oui, nous étions là avant tout pour bien jouer défensivement, a reconnu Romain Loeffel. C’est normal lorsque l’on joue contre une équipe qui compte autant de joueurs talentueux.»
Durant près de 50 minutes, les pensionnaires des Vernets avaient le match en main. «Ce soir, en fin de partie, les kids ont joué comme des kids», a tonné Chris McSorley. S’il ne pointe personne du doigt, l’Ontarien doit évidemment penser à l’approximation défensive de Timothy Kast, sur l’égalisation de Jarkko Immonen et, surtout, à la bourde de Goran Bezina. Le Montheysan, dans une forme exceptionnelle récemment a donné le but de la victoire aux hommes de Harold Kreis (lire ci-contre). «Les blessés n’ont joué aucun rôle, a enchaîné Chris McSorley. Nous n’avions plus qu’à cueillir la victoire et nous l’avons donnée à Zoug.»
L’un après l’autre
Déçu, le coach genevois s’est pourtant refusé à mettre sur la table les circonstances particulières. Il aurait tout de même de quoi (se) chercher une excuse ou l’autre. Hier, Chris McSorley a vécu un vendredi mouvementé. Alors qu’il était censé devoir renoncer à l’un de ses cinq étrangers, l’entraîneur des Aigles n’a finalement pu en aligner que deux: Tom Pyatt et Johan Fransson. La (les) raison(s)? Ses autres renforts sont tombés les uns après les autres durant une journée cauchemardesque. Matt D’Agostini (bas du corps), Jim Slater (maux de tête) ou encore Matthew Lombardi (dos) ont tour à tour jeté l’éponge. Les deux derniers ne prenant leur décision qu’après l’échauffement. «J’aurais préféré qu’ils ne se lèvent pas du mauvais côté du lit», a ironisé Chris McSorley.
Ajoutez à cela la blessure d’Arnaud Jacquemet à la nuque et GE Servette s’est aligné avec une formation rafistolée. Ainsi Tim Traber, Timothy Kast ou Roland Gerber ont formé une quatrième ligne valeureuse mais hors de forme. «Et malgré tout ça, on n’est pas passés bien loin, a remarqué Romain Loeffel. C’est le positif à retenir avant notre match de demain (ndlr: ce soir) contre Lugano.» Une autre formation en pleine bourre qu’il faudra tenter de freiner. En ressortant le «plan» de l’opération commando?