6 février 2017

Bon dernier du classement, FR Gottéron a concédé à Genève une sixième défaite de rang en championnat (6-3) et perdu le peu d’illusions qui lui restait.

 

Lanterne rouge de LNA. «En rouge au Teletext», comme on dit. «Dans le rouge» aussi durant plus de 40 minutes hier après-midi aux Vernets. Cette couleur va décidément très bien à Larry Huras et ses hommes, incapables de relever la tête. Encore moins de régater avec GE Servette – qui lui va sacrément bien par les temps qui courent (un week-end à six points pour le retour réussi de Goran Bezina) – et avec Lausanne la veille à Saint-Léonard (défaite 1-3). On a beau se triturer les méninges: impossible de deviner comment ce Gottéron-là pourrait se tirer d’affaire, surtout si l’on sait qu’il ne lui reste plus qu’un joker (Slava Bykov) maintenant que toutes les licences dévolues aux joueurs étrangers ont été gaspillées (la dernière ayant été attribuée au Canadien Ryan Vesce, six matches, zéro point).

 

Du talent, hormis Julien Sprunger et Roman Cervenka, Gottéron n’en a même plus sous la main. Un seul autre attaquant a marqué au cours des six derniers matches, tous perdus: John Fritsche, par ailleurs élu hier joueur du match dans le camp fribourgeois. Tout un symbole et surtout une question: mais où sont passés tous les autres?

 

Slava Bykov, à moitié engagé, à moitié en retrait dans son rôle de «consultant» de Larry Huras, devra bien, tôt ou tard, se résoudre à prendre le taureau par les cornes. Il a au moins un avantage de taille dans toute cette histoire: tout lui sera pardonné quoi qu’il advienne.

 

Manque de discipline

 

Et Larry Huras? Le coach canadien a des circonstances atténuantes. Il suffit, par exemple, de jeter un coup d’œil à la composition d’équipe pour se rendre compte qu’il n’a pas d’alternatives. Mais voici tout de même à quoi ressemble aujourd’hui son équipe: à une cocotte-minute. Son groupe manque incontestablement de qualité mais assurément pas d’ingrédients nécessaires à faire voler un vestiaire en éclats. Égoïsme, manque de discipline, frustration…

 

Hier, aux Vernets, dans un match à sens unique (2-0 après 7 minutes de jeu, 4-0 au début du troisième tiers), Huras a manqué l’occasion de faire passer un message important avant «l’opération sauvetage», qui commencera dans une dizaine de jours, juste après la pause internationale. Il n’avait rien à perdre mais s’est tout de même entêté à accorder du temps de jeu et sa confiance à des éléments qui n’en font qu’à leur tête et pas suffisamment pour l’équipe (Rathgeb et Mottet, pour commencer). Peut-être que Slava Bykov, au cours des prochains jours, prendra le temps de leur rappeler un principe élémentaire: «rabota, rabota i ditsiplina». Travail et discipline.