Emmené par son trio de Nordiques, auteur des cinq buts, Lausanne n’a laissé aucune chance à un GE Servette vacciné au baume tranquille (5-1).

Les Finlandais du Lausanne HC ont sonné la révolte, hier soir à Malley. Et de quelle manière! Emmenés par un Juha-Pekka Hytönen des tout grands soirs (il s’est fait l’auteur d’un hat trick), les Vaudois étaient bien décidés à faire oublier deux matches de complète misère offensive (0 goal inscrit en 120 minutes de jeu). Ils ont d’emblée étouffé une opposition genevoise étonnamment complaisante.

En fait, il n’y a guère que Chris McSorley, excité comme une puce derrière son banc, que l’on a énormément vu côté genevois. Le patron des «grenat» a de plus en plus houspillé M. Wehrli au fur et à mesure que ses couleurs sombraient au tableau d’affichage. Il a même fini par se prendre une pénalité mineure après avoir frappé la bande avec une canne (50e). A ce moment-là du match, le train vaudois était déjà passé (5-1).

McSorley fâché

«Dans un environnement aussi hostile, nous avons besoin d’un arbitrage à la hauteur, rouspète le technicien du bout du lac. Or ce n’était pas le cas ce soir. Il y a eu énormément de mauvaises pénalités sifflées contre nous et l’application de hybrid-icing fut catastrophique.»

Si Chris McSorley en veut aux zébrés, et beaucoup, il n’épargne pas son équipe non plus. «Nous n’étions pas là en début de match, nous n’avons pas du tout suivi le plan», reconnaît un homme qui ne cherche pas uniquement à charger l’arbitrage. Quand on lui demande pourquoi Lausanne a remporté quatre des cinq derbies lémaniques disputés ces 12 derniers mois, il répond: «Parce que vous ne voyez à chaque fois qu’une moitié d’équipe de GE Servette sur la glace.» Et pan!

LHC aime le GSHC

C’est étrange, mais depuis le retour des «rouge et blanc» en LNA, le scénario de ces duels entre voisins varie rarement. Les hommes de Heinz Ehlers, comme galvanisés, s’investissent à mort, quittent parfois à laisser leurs tripes sur l’aire de jeu. Côté «grenat», c’est tout le contraire.

Au point qu’à Malley, on a peiné à reconnaître ce GSHC très convaincant en ce début de saison. Alors qu’il avait pris l’excellente habitude de dialoguer les yeux dans les yeux avec l’opposition, il s’est fait tourner en bourrique dès le premier lancer de puck. La statistique des tirs au but fournie à la fin des vingt premières minutes parle d’elle-même (18-5!).

La bourde de Bays

C’est donc en toute logique que les Lausannois ont rapidement pris les devants grâce à des réussites marquées par leurs trois Finlandais. Cette performance arrive à point nommé pour les nouveaux venus Ossi Louhivaara et Harri Pesonen, discrets depuis la mi-septembre. Défensivement aussi, le LHC a retrouvé sa stabilité. De quoi redonner le moral à un groupe qui n’était pas à la fête. «C’est du sport, il ne fallait pas non plus commencer à paniquer et à tout changer, temporise Caryl Neuenschwander. C’est ce qu’on a fait ce soir et on a vu que c’était la bonne solution.»

Encore une chose: le retour de Christophe Bays à Malley ne s’est pas bien passé. Il est contraint de plaider coupable sur le 4-1 signé Juha-Pekka Hytönen. La manière dont il bouche son angle sur ce coup-là est suspecte. Elle lui vaudra d’être rappelé sur le banc par Chris McSorley.

Reste que le jeune cerbère n’a guère été aidé par ses coéquipiers. N’avait-il pas essuyé 31 shoots dans sa direction après deux tiers? C’est trop, beaucoup trop.

Les étoiles

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Juha-Pekka Hytönen Il ouvre la marque à la 7e et enlève une échine du pied à un LHC ultradominant, mais muet depuis 145’ à ce moment-là du match.

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Ossi Louhivaara Utilisé à toutes les sauces par Heinz Ehlers, l’ailier finlandais a livré la marchandise, et plutôt bien. En plus, il marque le 3-0 à 5 contre 4.

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Harri Pesonen Auteur d’un début de saison quelconque (plus/minus de 7 avant la partie d’hier), l’ailier a commencé à redorer son blason vaudois (un but).