Résumé / Présentation
Tony Vukovic, mer 14/03/2018 - 18:05

Après tout ce qui s'est passé cette saison et le déroulement des playoffs jusqu'ici, les sentiments s'entremêlent dans la tête des supporters. Notamment dans celle de Patrick, père de famille de 40 ans que nous avons suivi hier.

 

Malgré ses antécédents dépressifs, Patrick veut y croire ce soir. Il a avalé la boîte d'antidépresseurs et s'est rendu aux Vernets plein d'optimisme.

Il retrouve sa place habituelle accompagné d'une excellente bière pas trop chère et regarde la composition de ce soir. Ses 8 cachets Novartis flottant dans ses veines, il se réjouit de voir ce que les choix audacieux de son entraîneur préféré donneront.

Il est tout de même curieux des raisons qui l'ont poussé à mettre un étranger de LNB plutôt que le prometteur Keränen et à mettre un défenseur en attaque, mais il doit savoir ce qu'il fait.

 

Le premier tiers est relativement disputé et d'une qualité tout aussi relative. Il est véritablement lancé par la première des grosses erreurs défensives qui donne aux Bernois un powerplay suivi d'un goal.

Patrick grimace mais pas longtemps. Car quelques secondes plus tard, Fransson rattrape le coup et débloque enfin le compteur du GSHC en playoffs. Pat' retrouve le sourire et ses espoirs de victoire.

L'autre fait notable est une erreur arbitrale en faveur de Berne qui agace notre supporter mais qui est rassuré quand l'arbitre change d'avis devant la réaction forte du public.

 

Après la première pause, Patrick est aux anges. Son équipe n'est pas loin de prendre l'avantage. Genève frappe les montants en powerplay mais c'est Berne qui marque juste après.

"C'est pas grâve, ils vont revenir. Pis Mayer il est solide ce soir." Nous déclara Patrick, confiant. Et il a presque eu raison. Le GSHC a passé le reste du tiers proche de Berne, malheureusement sans succès.

 

Pour se redonner du courage, notre fan retourne chercher une "si bonne bière" mais mal lui en a pris. La réaction médocs-bière inverse la tendance et il passe de Dr Patrick à Mr Râleur. Tous les défauts de l'équipe ressortent d'un coup et il se met à hurler sur les joueurs comme un Américain roux du parterre nord.

C'est justement le moment choisi par les Grenat pour oublier leur hockey. Mayer retrouve son niveau de LNB, les défenseurs retournent dans leurs travers et les étrangers développent des trésors d'invisibilité.

Patrick se dit alors qu'il va imiter les "supporters" de la tribune principale qui quittent déjà les gradins plusieurs minutes avant la fin du match.

Tout n'est pourtant pas complètement perdu. Un ersatz d'émotion et une action peu scolaire et c'est 4-2 par Loeffel. "Mais c'est trop tard ! C'est fini" selon Patrick qui n'a pas complètement tort car la défense est toujours aussi imprécise : 5-2 score final, 2-0 dans la série.

 

Pour notre héros du soir, la série est terminée. Il faudra se battre pour l'honneur samedi et essayer de gagner 1 match de playoffs en 2 ans. Mais l'issue ne fait aucun doute.

Il est malheureusement difficile de lui donner tort. Si Genève a joué plutôt bien et que les arbitres ont été corrects, il restait encore une belle différence de niveau entre les deux équipes. Mayer n'est clairement pas assez solide sur 60 minutes et les étrangers sont bien trop inexistants.

Jeudi ils tenteront d'inverser la tendance en terres ennemies. On ne connaît pas encore les choix obscures de Woodcroft ni l'émotion qui animera nos boys, mais difficile de ne pas se dire que si le public des Vernets a fait plier une décision arbitrale, les Bernois en ont encore plus la capacité…

Les bières

Tanner Richard

Le seul moteur du groupe. Il a l'ADN du club dans ses cellules. Il se bat et amène beaucoup d'énergie. Prolongez-le vite.

Le 4e bloc

Celui qui a perdu le moins de puck bêtement et du coup a permis de rester en attaque plus que 15 secondes.

La Fondation 1890

Redressez-nous tout ça. Revenez à ce qui a fait le succès du club et à ses valeurs. Make the GSHC great again !

Les étrangers

Tous à jeter. Da Costa ne mouille pas le maillot, Fransson fait des erreurs à la pelle et Forget a le niveau de Rico Fata. Tömmernes a au moins l'excuse d'être cramé.

Craig Woodcroft

J'espère que c'est la dernière bière que je te donnerai. La prochaine fois tire les lignes au sort.

Le compteur de spectateur

C'était bien plus rempli que certains soirs mais il y a moins de spectateurs annoncés. À croire que ces chiffres ne veulent rien dire...