Les trois meilleurs compteurs de Berne ont offert à leur club une sacrée bouffée d’oxygène. Chris McSorley est fâché contre ses leaders et l’arbitrage.
Jan Alston l’a constaté de visu. Présent à la PostFinance Arena, le directeur sportif du Lausanne HC a vu le CP Berne laisser ses tripes sur sa glace pour empocher trois points capitaux dans l’optique d’une participation aux play-off.
Conséquence de ce sursaut fédéral: la future présence des Vaudois parmi les huit meilleures équipes de la saison régulière ne tient plus qu’à un maigre fil. Un fil menaçant de céder définitivement pas plus tard que vendredi lors de la visite du… LHC dans la capitale. Oui, ce duel sera bel et bien le match couperet que tout le monde attend avec désormais énormément d’impatience.
Si Berne a pu empocher trois points valant de l’or, il le doit à deux facteurs: l’indiscipline genevoise, tout d’abord. Même si la qualité de l’arbitrage a été extrêmement inégale – ce que Chris McSorley n’a pas manqué de relever à l’heure de l’analyse –, les deux buts marqués en supériorité numérique par le CP Berne l’ont été après des fautes «grenat» évidentes.
Le 1-1 signé Martin Plüss (35e) fut consécutif à une pénalité entièrement justifiée sifflée contre Tim Traber, auteur d’une faute grossière sur Thomas Ruefenacht. Quant au 3-1 de Cory Cornacher (52e), il le fut après une sanction infligée à Robert Mayer pour avoir dégagé le puck dans le public.
Plüss montre la voie
Second élément déterminant: l’Ours a pu compter sur ses meilleurs attaquants pour faire pencher la balance de son côté. Quand bien même Martin Plüss et Cory Cornacher n’avaient marqué qu’un misérable goal lors des 10 et respectivement 12 derniers matches, quand bien même Simon Moser était muet depuis 6 rencontres, ils sont tous trois sortis de leur boîte à minuit moins cinq pour offrir un gros bol d’air pur à leur coéquipiers.
Chris McSorley n’a pas manqué de le relever: «Ce soir, Berne a pu compter sur ses meilleurs joueurs pour faire la différence, nous pas», relevait-il après être resté un bon moment dans le vestiaire pour sermonner ses leaders, transparents dans la capitale. Cela dit en passant, Heinz Ehlers doit sans doute prier pour que Danielsson, Hytönen et Miéville prennent exemple sur les buteurs bernois de la soirée. Ces fers de lance de l’attaque lausannoise ne traversent-ils pas, eux aussi, une très mauvaise passe devant les filets adverses? S’ils avaient l’idée d’y mettre fin vendredi à Berne, Lausanne HC ne s’en porterait pas plus mal.