23 décembre 2016

Les arbitres avaient prévenu, ils allaient serrer la vis. Le public a pu s’en rendre compte lors de la défaite de GE Servette face à Berne.

Une orgie de pénalités, une avalanche de sanctions, un camion de coups de sifflet. Appelez ça comme vous le voulez, le résultat final se passe de commentaire: 27 (!) punitions mineures ont été sifflées durant un match où GE Servette s’est écroulé comme un fragile château de cartes, terrassé par l’efficacité du power play fédéral.

 

Des questions à se poser

 

Ce sera l’une des grandes interrogations de cette fin de championnat. Quelles équipes s’adapteront le mieux à la nouvelle donne voulue par les chefs techniques des clubs de Ligue nationale et désormais appliquée à la lettre par les arbitres, à savoir le grand retour de la tolérance zéro dans quatre domaines (obstruction, retenir, coup de canne et accrocher)? S’il fallait répondre sur la base de la rencontre d’hier, l’équipe chère à Chris McSorley ne serait décidément pas dans les gagnantes de ce changement pour le moins radical – ne devrait-on pas parler d’intolérance extrême lors de ce match? Jim Slater et ses coéquipiers se sont fait prendre en flagrant délit de transgression du règlement à de si multiples reprises qu’il faudra se poser, et très vite, les bonnes questions du côté des Vernets. Comment adapter son style de jeu? Que faire pour que certains bannissent les sales habitudes de leur répertoire? Quelle attitude conviendra-t-il désormais d’adopter dans tous les coins et recoins des patinoires de LNA pour ne pas subir les foudres des zébrés?

 

Autre souci, l’Aigle vole décidément bien bas cette saison quand il évolue en situations spéciales. Onzième et avant-dernier power play de la Ligue, dixième et antépénultième box-play de LNA avant la partie du jour: vous l’aurez compris, cela ne fait pas partie des points forts du GSHC et ça ne s’est surtout pas amélioré avec la venue du champion de Suisse en titre.

 

Le message du coach passe-t-il?

 

On en vient donc à se demander si Chris McSorley, qui faisait partie des meneurs de la fronde – avec Arno Del Curto (Davos) et Alex Châtelain (Berne) – pour exiger un retour de l’application à la lettre des règlements, ne s’est pas tiré un missile dans le pied. En fait, au vu de la partie d’hier soir, il a tout simplement rajouté un épineux problème à une panoplie d’ennuis qui s’accumulent dangereusement.

 

À voir la manière dont l’équipe de l’Ontarien s’est écroulée devant ses fans, on en viendrait presque à se poser une question ma foi longtemps taboue, mais qui ne l’est plus forcément depuis qu’il est devenu un simple employé dans l’organisation présidée par l’omnipotent Hugh Quennec: son message atteint-il encore le vestiaire?

 

Le déplacement du jour dans l’antre d’un Kloten encore défait à Ambri et en totale perdition, où la défaite sera tout simplement interdite, pourrait apporter quelques bribes de réponses à ce qui aurait pu être considéré comme une provocation de mauvais goût il y a peu. Mais maintenant?