Article
Goran McKim, jeu 13/08/2015 - 17:03

Traditionnellement, les rétrospectives se font en fin de saison. Certes, mais depuis le temps vous savez bien que l’on n’est pas traditionnels.

 

Voici donc, en plusieurs épisodes histoire de ne pas vous dégoûter, l’histoire de la saison prochaine selon nous. Petit conseil avant de vous plonger dans la lecture : branchez le second (voir le troisième degré), sinon ça va être compliqué. Et ôtez-vous de l’esprit le fait que tout ceci puisse être une prédiction : tout au plus, cette saga est teintée de quelques désirs les plus fous.

 

Septembre – Sous la barre et derrière les barreaux

 

Fort de ses deux victoires à domicile en CHL, le GSHC se rend en Norvège l’esprit libéré pour affronter Storhamar, qui a perdu ses deux premières rencontres. Visiblement trop sûrs d’eux, les Genevois s’inclinent 4-1 et sont dans l’obligation d’aller gagner à Prague pour finir en tête du groupe. Chris McSorley profite du vol Oslo-Prague pour passer une bordée à son équipe ; mal lui en a pris, car au prétexte qu’il a prononcé « je vais poser une bombe dans le vestiaire si vous continuez à jouer ainsi », il est arrêté à sa descente de l’avion et placé en garde à vue. Depuis le 11 septembre, on ne rigole plus avec le mot « bombe » dans un avion.

 

L’affaire agite instantanément les réseaux sociaux et les forums. Présent dans l’avion au moment des faits, Christian Maillard considère cette attitude nulle, franchement nulle et s’adjoint les services de Bernard Andrié pour demander la démission expresse du Boss via un cahier spécial de la Tribune. Le « 20 minutes » en profite lui pour sortir un portrait « explosif » de Chris sur son site tandis que 1905.ch titrera plus tard « La CHL, c’est vraiment trop de la bombe ».

 

Les joueurs menacent de ne pas entrer sur la glace si leur entraîneur n’est pas libéré rapidement. Finalement, on apprend 2h avant le match que la caution a été payée par un généreux donateur russe du nom de Gennady T., qui possède de bons réseaux à l’Est. McSorley est libéré sous caution mais devra comparaître devant le Tribunal de Prague dans quelques mois.

 

Le match se jouera finalement, au grand soulagement de la centaine de Genevois ayant fait le déplacement. L’O2 Arena vibre grâce à leurs encouragements et les joueurs, dans un esprit de révolte, écrasent leur adversaire 6-2, grâce notamment à un doublé de Pedretti qui vient de s’assurer un contrat pour la saison. Euphoriques, les supporters genevois déclareront leur flamme de manière trop intempestive aux cheerleaders locales. Résultat, contrôle d’identité général et prononciation d’une interdiction immédiate de patinoire pour une durée de 3 ans en République Tchèque à l’ensemble des troupes. Il est 23h lorsque les fans sont enfin relâchés. L’heure idéale pour aller rejoindre les joueurs au Darling.

 

Dans la semaine, le GSHC apprend qu’il rencontrera le Linköpings HC au prochain tour de CHL.

 

Les choses sérieuses commencent enfin le 11 septembre, avec la réception d’Ambri aux Vernets. Malgré les 33° ambiants, on frise le « guichets fermés » et le videotron s’offre ainsi une inauguration en grande pompe. Après l’ouverture du score de Fransson, le match tourne lorsque Pedretti, encore lui, allume le banc léventin après la réussite du 2-0. Il écopera de deux minutes et McSorley sera sanctionné de la même manière avoir trop contesté la pénalité de son n°87. De 2-0, le score passe à 2-3 en moins de 120 secondes, et même à 2-5 après 40 minutes. Le reste n’est que remplissage et le GSHC s’incline pour sa première à domicile.

 

Le lendemain, après l’annonce de l’ouverture d’une enquête à l’encontre de McSorley et Pedretti, c’est au tour de Langnau de dicter sa loi pour sa première à l’Ilfis depuis son retour en LNA. Une défaite mortifiante 5-0 et le GSHC pointe au dernier rang à l’issue de ce premier week-end.

 

Le lundi 14 septembre, Chris McSorley écope de 800 CHF d’amende, ce qui amène « Le Matin » à ressortir son fameux article nous expliquant tout ce que le Boss aurait pu s’acheter avec l’argent de toutes ses amendes, avec en prime un édito d’Emmanuel Favre sur le sujet. Pedretti écopera lui d’un match de suspension. Le lendemain, loin de se laisser abattre par ces sanctions, nos joueurs vont s’imposer à Fribourg sur le plus petit des scores, grâce à un slap de Vuko qui revient tout juste de blessure.

 

Le cinglant 7-1 infligé à Lausanne 3 jours plus tard aux Vernets coïncide avec le retour de Rivera sur la glace et fait dire à certains que cette fois, la saison est lancée et que rien ne pourra nous arrêter. Ce derby aura d’ailleurs été passablement musclé, avec plus de 95 minutes de pénalité distribuées et beaucoup de petits accrochages, heureusement sans mal. Enfin, sauf pour Eric Walsky qui trouvera le moyen de casser le pied en frappant la bande de manière trop appuyée après un but concédé.

 

Zoug se chargera pourtant de calmer les plus optimistes en nous infligeant un cinglant 6-0 le samedi 19 septembre, au terme d’un match qui aura vu Mayer et Stephan en venir aux mains. Un certain Jean Cusson reprend du service sur le forum pour expliquer que cette équipe est taillée pour les playout, ce qui fait craquer son meilleur ennemi Cole. L’échange d’insultes entre les deux leur vaut un bannissement du forum. Une page se tourne.

 

Vient maintenant le déplacement à Linköping et les « retrouvailles » avec un certain Garrett Roe. Celui-ci ne goûte apparemment que moyennement aux « encouragements » que lui dispensent la vingtaine de Genevois sur place et plante deux pions dans les 5 premières minutes. Pas suffisant néanmoins pour stopper la furia des Genevois, bien décidés à oublier en CHL leurs débuts hésitants en championnat. D’Agostini par deux fois, puis Romy et Almond se chargent de remettre les choses en ordre. Victoire 2-4 et très bonne option prise pour la qualification en 1/8èmes. Face à tel scénario, Christophe Stücki autorise finalement Chris McSorley à rentrer en avion avec ses joueurs et annule la commande qu’il avait passée chez Uber.

 

Les joueurs profitent des aléas du calendrier pour se rendre directement à Lugano depuis la Suède. Hélas, les jambes sont lourdes et l’équipe qui fait peur à tout le monde que durant les 50 premiers matchs ne fait qu’une bouchée du GSHC : 4-1.

 

Le lendemain aux Vernets, catastrophe : alors que le GSHC mène tranquillement 3-0 face à Bienne après 40 minutes, le videotron, dont le poids a été mal évalué, fait céder l’armature censée le faire tenir. Plus de peur que de mal vu que cet événement arrive pendant une pause et que personne n’est à proximité, mais les deux premières conséquences sont immédiates : une défaite 0-5 sur tapis vert et un trou énorme au centre de la glace. Une solution de repli doit rapidement être trouvée.

 

Deux jours avant le match de Coupe de Suisse à Neuchâtel, que nous remporterons facilement 1-8 en alignant une demi-douzaine de juniors Elite, les rumeurs faisant état d’un retour de Simek aux Vernets sont reprises par tous les médias. Alerté rapidement, le premier concerné se fend d’un tweet qui respire l’intelligence : « Je ne reviendrai pas dans ce club de merde. Je mérite mieux ». Le 30 septembre à 23h, on apprend qu’il signe à Rapperswil, séduit qu’il a été par le défi sportif qui lui a été proposé. Rayon transferts toujours, les joueurs ont appris en montant dans le car pour Neuchâtel que Picard avait signé un contrat de 6 mois avec les Eisbären Berlin en DEL.

 

Le GSHC termine le mois de septembre à l’avant-dernière place, ne précédant que le LHC qui, au soir d’une magnifique élimination de la Coupe à Morges, vire Heinz Ehlers.