27 décembre 2014

Percuté à la carotide par un puck (43e), le gardien de GE Servette n’a pas pu finir le match d’ouverture de la 88e Coupe Spengler, gagné 3-2 contre l’équipe russe de Salavat Ufa.

 

La scène est impressionnante. Ses conséquences sur le cou de Christophe Bays, sérieusement tuméfié, aussi. Elle s’est déroulée à la 43e minute du match face à Salavat Ufa. Elle pourrait avoir un impact sur l’équipement que portera à l’avenir le gardien de GE Servette.

 

Il n’a en tout cas pas caché qu’il allait étudier la possibilité d’accrocher une bavette à son casque. Il s’agit de ce bout de plexiglas qui protège le cou. «Si je n’en mets pas, c’est parce que ça me gêne dans mes mouvements, dit Christophe Bays. Mais je vais y réfléchir.» Porter une bavette n’est pas obligatoire. Elle lui aurait été très utile hier.

 

Frappé de plein fouet au niveau de la carotide par un puck sorti de la canne du défenseur Andrei Zubarev, l’ancien Lausannois est resté plusieurs secondes étalé de tout son long sur la glace de la Vaillant Arena. Et pour cause. Tout en lui laissant un gros hématome sur le cou, le bout de plastique a empêché le sang d’irriguer pleinement le cerveau du cerbère durant quelques instants.

 

«Quand je me suis relevé, je n’entendais et ne voyais plus rien, explique l’infortuné Genevois. Il m’a bien fallu une dizaine de minutes pour retrouver mes esprits. J’ai d’abord pensé qu’il s’agissait d’une nouvelle commotion. Heureusement, c’est moins grave.»

 

Ça aurait pu l’être davantage pour ce jeune homme avouant porter son protège-cou relativement bas derrière son pull. Ce qui augmente encore un peu plus l’espace où peut potentiellement venir se loger la rondelle.

 

Encore un qui tombe!

 

En voyant un nouveau gardien genevois tomber au combat hier, l’observateur n’a pu s’empêcher de se remémorer l’incroyable poisse qui les poursuit cette saison. Tandis que Robert Mayer est en train de soigner une deuxième blessure aux chevilles, Christophe Bays en est, lui, à sa quatrième pause pour cause d’ennuis physiques.

 

Dans le détail? Les hanches une première fois fin octobre-début novembre, les hanches une deuxième fois associées à une commotion fin novembre-début décembre, une rechute due à sa commotion dans le mois de décembre, puis cette carotide violemment percutée hier: ça commence à faire beaucoup. D’autant que Gauthier Descloux, le No 3 de l’organisation genevoise, a dû guérir une blessure musculaire à une cuisse avant de pouvoir prendre part en ce moment aux Mondiaux M20.

 

Piqûre de moustique

 

«Heureusement, ce dont souffre Christophe ressemble à une piqûre de moustique, commentait Chris McSorley. Cette saison est vraiment éprouvante pour nous à ce poste. Mais il faut continuer de trouver une voie pour vaincre malgré tout.»

 

Janick Schwendener, entré en jeu après la mésaventure survenue à son coéquipier, y a contribué en repoussant les onze shoots cadrés envoyés dans sa direction durant les 18 dernières minutes de jeu dominées de la tête et des épaules par les Russes.

 

Les dessous du match

 

Mayer à la mi-janvier

RETOUR Questionné au sujet de la date du retour aux affaires de Robert Mayer, Chris McSorley a évoqué la mi-janvier. Touché à une cheville, le portier No 1 du GSHC recommence gentiment à s’entraîner. Ainsi, il se pourrait que Janick Schwendener poursuive sa pige aux Vernets en 2015. Le patron du GSHC imagine déjà soudoyer Arno Del Curto avec «un bon carton de vin» pour qu’il autorise son No 2 à rester en Suisse romande.

 

Le chiffre

4 TIRS CADRÉS Les Genevois n’ont pas beaucoup tiré au but aux 2e et 3e tiers. Les «grenat» ont été archi-dominés durant les 40 dernières minutes de jeu par des Russes qui peuvent se mordre les doigts de n’avoir pas entamé leur rencontre avec sérieux.

 

"Nous pourrons aller à l’église demain"

Chris McSorley   L’entraîneur genevois maniait l’humour après la victoire fêtée lors du match d’ouverture. Elle permet aux Genevois de bénéficier aujourd’hui d’un jour de congé avant de défier, demain à 15 h, Jokerit Helsinki.

 

100% d’efficacité

POWER PLAY Deux power plays pour GE Servette, deux buts: les hommes de Chris McSorley ont fait preuve d’un maximum d’efficacité à 5 contre 4. Ce 100% est également valable pour Timothy Kast. Aligné uniquement en situation spéciale en début de match, l’attaquant a marqué un but et distribué une passe décisive.