Chris Rivera, Genevois de Fribourg, affrontera son ancienne équipe en quarts de finale des play-off. Il trépigne.
La scène se passe dans la salle des fêtes jouxtant la BCF Arena. Samedi soir, le club local fêtait sa qualification en play-off. Au programme: ambiance bavaroise, musique de circonstance et présence des joueurs. Sans surprise, Julien Sprunger et Andreï Bykov sont les Dragons les plus sollicités. On se presse pour se faire prendre en photos avec les deux leaders emblématiques. Au «selfiemètre», Chris Rivera a terminé juste derrière les anciens juniors du club. Tout sourire, l’ancien Genevois savoure ces moments au terme d’une saison mouvementée (lire ci-contre).
De cette soirée, il ne reste plus que des téléphones portables gavés de clichés flous. L’esprit des joueurs, lui, est déjà passé à autre chose. Celui de Chris Rivera en particulier. C’est comme si c’était écrit. Le joueur de centre, transféré de Genève à Fribourg en tout début de saison, se retrouvera opposé aux Aigles en quarts de finale des play-off. Depuis son changement de club, le Genevois de sang et de cœur n’a pas pu jouer aux Vernets avec sa nouvelle équipe en raison d’une clause dans l’accord entre les deux formations.
Ce sera chose faite ce jeudi, pour l’acte I. Et c’est peu dire que l’homme trépigne.
Chris Rivera, on imagine votre impatience avant ce quart de finale…
C’est évident. Je suis Genevois, et retourner à Genève sera spécial. Franchement, je la voulais, cette série. C’est quelque chose que j’avais en tête depuis un moment. Je suis un joueur d’émotions et je jouerai là-dessus. J’ai vécu de très belles années là-bas et je ne peux pas y rester insensible.
Vous n’avez pas pu griffer la glace des Vernets de toute la saison. Cela vous a-t-il frustré?
Oui, c’est clair. J’ai à chaque fois regardé le match à la télévision et j’étais comme un fou. J’ai hâte d’y retourner. De sentir cette atmosphère que je connais parfaitement. C’est sûr, cela va être une grosse série de play-off face à une très bonne équipe.
Avoir dû patienter tout ce temps, cela vous a-t-il permis d’être préparé à ce moment particulier?
Oui, on peut voir cela ainsi. Aujourd’hui, je suis prêt mentalement et je sais que les 23 frères avec moi le seront aussi. Je vais pouvoir dire tout ce que je sais sur Genève à mes coéquipiers puisque je connais par cœur Chris (ndlr: McSorley). Mais bon (il se marre)… En le connaissant, je suis sûr qu’il va bien trouver un moyen de nous sortir d’autres choses de sa manche.
Genève n’est pas une équipe qui vous réussit bien, non?
C’est vrai. Mais samedi, contre Berne, nous avons sorti les épaules pour rivaliser avec leur jeu physique. C’est de bon augure pour ces play-off. Tristan Vauclair a jeté les gants pour se battre et tout le monde s’est couché sur les shoots adverses. Si nous voulons avoir une chance face à Genève, c’est la seule façon de faire. Je ne pense pas que nous ayons envoyé un message au GSHC samedi en jouant ainsi, mais nous allons l’envoyer dès le premier match.
On vous sent très confiant.
Ils sont favoris, ce sera à nous d’adapter notre jeu. Nous devrons sortir les tenues de guerre, car nous avons souvent perdu contre eux. Leur grande force, c’est leur gardien. Il faudra trouver un moyen de mettre du trafic devant lui. Mais c’est surtout sur le plan physique qu’il faudra rivaliser.
Honnêtement, Chris McSorley a «choisi» Fribourg en perdant à Lausanne, non?
Franchement, je ne sais pas. Je vous laisserai lui demander (il rigole).