1er octobre 2014

Lausanne s’est imposé face à GE Servette pour la cinquième fois en six confrontations depuis la saison 2013-2014. Le Français y est pour beaucoup.

 

Deux constats: le malaise défensif qui avait ébranlé le Lausanne HC en début de saison n’est plus qu’un lointain souvenir; GE Servette, de son côté, est toujours autant emprunté lorsqu’il s’agit de déjouer l’arrière-garde vaudoise. Et puis, toujours, cet infranchissable mur: Cristobal Huet. Le gardien franco-suisse, comme à son habitude face aux Aigles, a été impérial. Sans lui, le plan de match du LHC aurait sans doute volé en éclats après un tiers-temps. Ses parades à répétition ont fini par saper le moral des Genevois.

 

C’est que les Vaudois, sans surprise, avaient ressorti cette bonne vieille recette, celle qui leur suffit largement, depuis leur retour parmi l’élite en 2013, pour venir à bout de la troupe dirigée par Chris McSorley. Hier, ils ont obtenu leur cinquième victoire en six matches depuis la saison dernière, face au voisin lémanique. Les hommes de l’entraîneur Heinz Ehlers ont livré le match parfait, de A à Z.

 

Les Aigles, pourtant, ont empoigné la rencontre par le bon bout. Ils avaient bien sûr des choses à se faire pardonner: comme ce non-match, vendredi passé à Lausanne, lors du premier derby lémanique de l’exercice. La cuisante défaite 5-1, concédée sans jamais rivaliser et surtout en se faisant largement tourner en bourrique à Malley, était forcément restée au travers de la gorge de Chris McSorley. Hier, l’Ontarien avait exigé davantage d’émotions à ses hommes, et les avait exhortés à livrer une vraie bataille. Insuffisant. En face, les Lausannois ont été plus malins, c’est tout. Eux ont parfaitement su jouer le coup.

 

L’arrêt de l’année pour Bays

 

On a beaucoup vu Cristobal Huet, bien entendu. En face, Christophe Bays a rendu coup pour coup. Le Vaudois de 23 ans a lui aussi disputé tout un match. Il a même réussi à voler la vedette à l’international français, son ancien mentor au LHC, le temps d’un arrêt époustouflant, du bout de la canne, devant Thomas Déruns (16e). Un arrêt d’extraterrestre qui aurait dû donner des ailes à ses équipiers.

 

Au lieu de cela, la partie a basculé – et on pouvait d’ailleurs s’y attendre – lors d’une phase de supériorité numérique. L’attaquant international du Lausanne HC, Etienne Froidevaux, n’a pas tremblé au moment de pousser la rondelle au fond du but vide, à la conclusion de la première séquence de supériorité de la rencontre (18e, 0-1). Les Aigles, eux, n’ont pas su exploiter trois phases de supériorité numérique consécutives lors de la période médiane, puis une autre à un peu plus de 180 secondes du terme.

 

On peut d’ailleurs se demander pour quelle raison Chris McSorley s’obstine toujours à ne pas aligner son capitaine, Goran Bezina, à la ligne bleue – sa position de prédilection durant toute sa carrière – lors des situations spéciales. Hier encore, c’est Timothy Kast, notamment à 6 contre 4 dans les derniers instants du match, qui occupait ce poste hautement stratégique. Incompréhensible…

 

Les étoiles

 

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Cristobal Huet  Le gardien du LHC s’est illustré une première fois lorsque Romy s’est présenté seul face à lui en début de match. Il a ensuite livré un récital.

 

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Christophe Bays  Le gardien des Aigles a réalisé un arrêt hallucinant devant Déruns alors que la cage était vide (16e). Un grand match de l’ex-Lausannois.

 

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Etienne Froidevaux  Son but en supériorité numérique, inscrit en fin de 1er tiers, a déstabilisé GE Servette, qui a patiné après le score toute la soirée.