Bah nan, rien ne va !
Il y a des jours comme ça où tout va mal. Tu as l’impression que le monde s’acharne sur toi comme si tu avais fait que des choses de mal dans tes vies précédentes. Quand tu vis ce genre de journée, en général plus ça va et moins ça va. Vous m’aurez compris.
Souvent, la vie te fait comprendre très rapidement que tu vas passer une journée de merde. Déjà le matin, quand tu te lèves un lendemain de cuite car ton équipe favorite a battu Kloten, que tu as des crottes pleins les yeux et que tu ne demandes rien à personne. Tu te diriges tranquillement vers les toilettes quand tout d’un coup une sensation humide, gluante et chaude s’engouffre entre tes orteils. Tu cherches à comprendre comment cela est-ce possible. Tu regardes frénétiquement de gauche à droite et là tu aperçois ton chat, assis en train de te fixer, te faisant un bras (j’exagère à peine) car tu viens de marcher dans sa récente déglutition de poil.
Tu gueules un coup, tu te réfugies dans les WC et vide le rouleau de PQ pour nettoyer cette infâme saleté qui s’est glissée entre tes doigts de pieds. Une fois fini, tu te poses tranquillement sur ton trône tout en sachant que c’est surement un des seuls endroits où personne (sauf toi-même) ne te fera chier. Une fois la Taupe (n’y vois rien de méchant) évacuée, tu tends la main vers le distributeur de papier toilette. Puis tu te souviens de l’avoir vidé quelques minutes avant. Il faudrait crier pour réveiller Madame afin qu’elle puisse te lancer un nouveau rouleau. Seulement, tout le monde sait qu’il n’est jamais très bon de réveiller sa nana quand elle est profondément endormie. Tu ne sais pas quoi faire quand tout d’un coup ton chat pointe le bout de son museau dans la salle de bain. Alléluia ! Du PQ ! (Oui car des fois, ta journée pourrie devient la journée pourrie de quelqu’un d’autre aussi).
Je vais vous faire le reste de la journée un peu plus rapidement car sinon nous serons toujours là dans quelques pages. Une fois sortie de la salle de bain, tu te prépares un ptit’dej de champion. Car ce soir, c’est match ! Céréales, tartines, jambon, fromage, jus de fruit etc. Sauf que tu n’as plus de lait, de beurre, que ta nana a donné le jambon au chat la veille car il n’y avait plus de paté, que le fromage pue les pieds et qu’il ne reste que la bouteille vide de jus d’orange dans le frigo. Tu pètes gentiment un câble et c’est toujours à ce moment-là que ta copine se lève (14h) et te demande, ou t’ordonnes c’est selon, de l’accompagner à IKEA… un samedi après-midi…
Tu sors de là après 4h de balade entre la literie (que tu as déjà chez toi), les tables de cuisine (que tu as déjà chez toi), les rideaux (que tu as déjà chez toi) etc. Tout ça pour revenir avec trois Tupperware, un paquet de serviettes vertes et un rouleau pour enlever les poils sur les habits. La seule chose positive c’est que tu as enfin déjeuné. Repus de ces hot dogs à 1chf, tu te diriges vers ta voiture pour rentrer chez toi. Ton calvaire est bientôt fini puisque tu t’apprêtes enfin à partir pour la patinoire. Je vous fais l’impasse sur l’histoire de l’amende sur le pare-brise, le mendiant qui te crache dessus au feu rouge car tu lui dis gentiment que tu n’as pas de monnaie ainsi que l’aller-retour que tu dois faire car tu as oublié ton abo à la maison. Au moins, quand je suis repassé au fameux feu rouge pour la seconde fois, j’avais prévu de la monnaie (je suis bonne pâte).
AH enfin tu vas pouvoir oublier ta journée catastrophique en admirant tes idoles sur la glace. T’es concentré à fond dans le match car c’est à toi de faire le résumé pour le lectorat de 1905.ch. Tu sors ton Natel, prends la photo usuelle de la patinoire et du Tifo réalisé par les IG. Tu vas sur Facebook, et tu tapes ton message d’introduction au match contre Lugano. Puis tu envoies. Comment ça « réseau introuvable » ? Tu te dis que c’est souvent le cas quand pleins de gens sont dans un endroit confiné et que le réseau est surchargé. Le match commence alors tu tiendras au courant les fidèles lecteurs à la première pause en allant chercher Swisscom dans le parking.
Fin du premier tiers, 2-1 pour nos couleurs ! T’es heureux, des paillettes dans tes deux yeux, et tu t’empresses de sortir afin de t’acquitter de tes obligations. Ton téléphone est éteint. Bizarre car tu avais bien fait attention de partir avec la batterie pleine. Impossible de le rallumer ! Impossible de trouver les numéros de tes collègues afin de leur demander de prendre la relève. Et tu as plus de chance de trouver cette foutue aiguille dans la botte de foin que ton pote à la patoche. La seule bonne nouvelle c’est que ton équipe gagne! C’était sans compter une absence incroyable dans le deuxième tiers temps ainsi qu’un Pettersson de Klasen mondiale quoi. Mais bon, heureusement que Rubin est là ! Tu espères qu’ils marquent avant les prolongations car tu avais mis « 1 » à la première question du jeu de prono sur le forum.
Bon, on a perdu aux tirs au but. Quatre points sur six en affrontant ta bête noire et un grand Lugano, ce n’est pas si mal pour commencer. Tu rentres à la maison sur cet élan positif en te disant que ta journée horrible est presque finie. Tu ouvres la porte de chez toi, tu enlèves tes chaussures, tes chaussettes et tu te diriges vers ton lit à tâtons dans le noir. Et juste avant de sauter sous les draps, tu sens quelque chose de humide, gluant et ch… MAIS CE N’EST PAS VRAI!!!
Sachez que depuis ce soir-là, j’ai de nouvelles pantoufles et plus de problème de chat.
Les bières

Taylor Pyatt

Daniel Rubin

Linus Klasen

Apple

Marco Maurer
