Résumé / Présentation
Goran McKim, mer 18/02/2015 - 16:59

Une victoire au bout du suspense, un premier commentaire en live : une soirée parfaite

 

Nous vous l’annoncions hier sur les réseaux sociaux et sur le forum : cette soirée allait être particulière puisque pour la première fois, le soussigné allait se retrouver aux commentaires d’un match en direct sur Yes FM. Une raison de plus de se réjouir de ce match. Et encore, celui-ci ne nous avait pas encore délivré son incroyable scenario. Retour sur une soirée dont on se souviendra.

 

Il est 19h30 lorsque je prends place aux côtés de mon coach du soir, l’habituel commentateur de Yes FM Patrick Andrey. Et je tiens avant toute chose à remercier chaleureusement tant Yes FM que Patrick de m’avoir offert la possibilité de me retrouver une fois de l’autre côté de la barrière, du côté qu’on aime habituellement critiquer. Les recommandations d’usage furent assez simples : on ne m’a pas demandé d’être neutre (chose que j’aurais été incapable de faire), mais bien évidemment de rester modéré dans mes propos et de ne pas hésiter à prendre la parole.

 

Il est 19h48 lorsque je le fais pour la première fois pour annoncer les compositions d’équipe. Comme pour tout lorsque l’on a un peu le trac, c’est le départ qui est compliqué et il me faudra bien quelques minutes pour prendre un peu confiance et pouvoir me lâcher un peu. Faire simple et tenter de ne pas trop bafouiller sont le mot d’ordre de ces premières minutes.

 

Le problème n’est pas tant mon cas personnel, mais plutôt que les joueurs semblent avoir les mêmes peines que moi à se « mettre dedans ». Je n’ai pas compté qui d’eux ou de moi a fait le plus d’erreurs, mais rien ne semble fonctionner durant la première période. Pour preuve nos joueurs ne parviendront à concrétiser aucune de leurs 3 possibilités en power-play. Pire encore, c’est alors que nous jouions à un joueur de plus que Lombardi provoquera le pénalty synonyme de 0-1 alors qu’Axelsson marquera le 0-2 14 secondes après son retour du banc d’infamie. Passes ratées et contrôles approximatifs,  rien ne semblait tourner dans ce tiers. 0-2 après 20 minutes ; pas l’idéal pour prendre confiance aux commentaires, mais je me rassure en me disant que certains continuent à faire carrière dans le métier alors qu’ils ont pendant 15 minutes confondu le FC Bâle et le Barça pendant un match de Champions league. A côté de ça, je pense ne pas trop mal m’en sortir.

 

Dans une situation comme celle-ci, marquer rapidement à l’entame du 2ème tiers est évidemment la chose à faire. Loeffel s’en chargera, déclenchant par la même mon premier cri de joie de la soirée. Encore un peu timide, mais ça viendra.

 

La chose à pas faire par contre, c’était de prendre un but droit derrière. Et paf ! 1’03 plus tard, une nouvelle fois à 4 contre 5, Davos marque en contre. J’avoue avoir presque eu un cri ébahi au moment de la feinte d’Ambühl devant Kast car celle-ci, ainsi que le but qui s’en suivit, fut absolument magnifique. 1-4 après 25 minutes, je commence à me demander comme on va bien pouvoir tuer le temps jusqu’à la fin du match tant, à ce moment de la partie, il était illusoire de croire à un retour des nôtres.

 

J’ai à ce moment-là repensé à un match disputé contre Davos lors de notre première saison en LNA (le 13 septembre 2002 pour être précis) durant lequel nous étions menés 1-4 à l’entame du 3ème tiers et durant lequel nous avions réussi à revenir à 4-4, et même à 5-4 avant que le 5ème but ne soit annulé pour hors-jeu (4-4 score final). Tout ça pour dire que j’implorais hier soir à l’histoire de bien vouloir se répéter. Et grâce à Tom Pyatt, le GSHC a pris un peu d’avance sur le cours des choses. 2-4 à l’entame du 3ème tiers, le commentaire se veut un peu plus rassuré et rassurant et je profite du début de la dernière période pour rappeler ce beau souvenir aux auditeurs. Comme les joueurs, je tente de profiter de la confiance accumulée lors du 2ème tiers pour tout donner lors du 3ème.

 

La réduction du score parvient à me faire exulter pour la première fois correctement, d’autant qu’avec 16 minutes encore à jouer, on pouvait commencer à sentir le bon coup se présenter. Nos joueurs se lâchent et je tente d’en faire de même. L’occasion qui m’est donnée ne se représentera peut-être plus, autant en profiter. Les Vernets poussent enfin, on sent que quelque chose va se passer. Et au moment où Almond parvient à égaliser, le cri du cœur peut enfin sortir, chez moi comme chez les plus de 6'500 personnes qui garnissent les Vernets.

 

Après les prolongations qui nous auront vu évoluer à 4 contre 4, 3 contre 4, 4 contre 3 et 5 contre 3 sans pour autant qu’une équipe ne marque et c’est finalement au tirs au but que va se terminer ce match, grâce à un sublime dernier essai d’Almond qui offre deux points importants au GSHC qui a su aller les chercher avec ses tripes. Une victoire « à la genevoise » comme on les aime.

 

Autant dire que pour ma première derrière un micro, je n’aurais pu espérer mieux comme scénario. 8 buts et des rebondissements, le contexte était idéal. Ce que j’en ai retenu ? Tout d’abord que c’est le pied ! Puis que ce n’est pas une mission facile, que j’ai tenté de réaliser au mieux de mes capacités, sachant que commentateur est un métier. Métier pour lequel je n’ai jamais suivi la moindre formation. Et enfin, ça m’a permis de réaliser à quel point les commentateurs qui passent leur temps à confondre les joueurs sont impardonnables. Un peu de préparation au préalable et une attention sans faille durant le match suffisent à éviter 95% de ces erreurs en cours de match.

 

En résumé, une soirée parfaite tant à titre personnel (mon ressenti tout du moins, je ne parle pas de ma performance) qu’émotionnel que sportif. Rien ne dit qu’occasion me sera redonnée de revivre cela, j’ai donc tenté de le vivre à fond et de transmettre ma passion, une fois n’est pas coutume, derrière un micro plutôt qu’un clavier.

Les bières

La réaction d'orgueil

Etre mené 1-4 par Davos et finir par gagner le match n’est possible qu’avec un état d’esprit irréprochable. Tous les joueurs sont ainsi à féliciter

Robert Mayer

Il a permis cette réaction d’orgueil en effectuant 3-4 gros arrêts permettant aux nôtres de rester dans le match

Cody Almond

Il a raté son début de match, pris 2’ bêtes et passé une partie du match au bout du banc. Puis il est revenu, égalisé et marqué le penalty décisif

Les Champs-Elysées

Hier soir la plus belle avenue du monde ne se trouvait pas à Paris mais dans le dos de nos défenseurs. Le nombre de 2 contre 1 offerts à Davos fut tout simplement hallucinant

Les frangins Wieser

Davos possède pas mal de joueurs que je ne peux encadrer, mais ces deux- là sont en tête de liste. Sans renier leur talent

Matt D'Agostini

En fait il en mérite une bonne. Une très bonne même. Mais vu qu’il n’y a plus de place et qu’on a quand même envie de lui payer un coup…