9 janvier 2017

Alors que Lausanne ne sait plus comment perdre, GE Servette, lui, ne sait plus comment gagner. Contraste saisissant.

 

Cela ressemblerait presque à un sketch du début des années 1990. Quelle est la différence entre une bonne et une mauvaise équipe? La bonne tire au but et marque. La mauvaise tire au but, mais c’est une mauvaise équipe. Pas sûr que l’image fasse vraiment rire du côté des Vernets, mais ce week-end a confirmé qu’actuellement les Genevois ne trouvent tout simplement pas de solution pour s’extirper de la crise dans laquelle ils sont empêtrés.

 

«Tout le monde tire à la même corde, ose Chris McSorley. Dans le vestiaire, personne n’accuse son voisin. Chacun est conscient de ses responsabilités.» Au moins ça. Mais le mal semble tout de même profond. Questionné sur les raisons de ces échecs à répétition, le technicien ontarien préfère botter en touche: «Je ne lave pas mon linge sale en public.» Ce linge sale venait sans doute d’être lavé dans l’intimité, puisque la porte du vestiaire «grenat» est demeurée longtemps close, à l’issue du match.

 

Visites canadiennes

 

Dans l’entourage du GSHC, une autre «blague» commence à ne plus faire rire grand monde. Il paraît qu’à chaque fois que les investisseurs canadiens sont dans les parages, tout devient plus difficile. Comme si l’air devenait subitement moins respirable pour tout le monde. De la tête – Chris McSorley – aux employés. Et, là au milieu, les joueurs, évidemment. Coïncidence ou non, c’est sous les yeux de Lorne Henning que les Aigles ont été battus à deux reprises ce week-end.

 

La guerre des chefs qui sévit en haut lieu semble faire des ravages. Pas sûr qu’au final le club en sorte gagnant. Il paraît que Mike Gillis, un des autres investisseurs nord-américains, est sur le point de débarquer. Au moment où Genève s’apprête à affronter Langnau, Fribourg et Ambri, cette perspective n’incite pas à l’enthousiasme.

 

Voilà donc les Aigles neuvièmes. Hier, tous leurs concurrents directs ont marqué au moins un point. Décidément, les nuages noirs commencent à sérieusement s’accumuler sur les Vernets.

 

Dans l’autre vestiaire, il est également question de nuage. Mais c’est celui sur lequel sont les Lausannois depuis plus d’un mois. Avec six victoires de suite, ils ont presque assis leur place dans le top 4 en un week-end faste. Encore un. «Nous devons continuer à regarder vers l’avant, harangue Dan Ratushny. Une place dans le top 3 n’est pas inaccessible.» On souffle au technicien du LHC qu’en français, on dit que l’appétit vient en mangeant. «Ah oui? Alors disons le ainsi.» Le large sourire du coach illustre bien l’euphorie qui règne actuellement à Malley.