23 décembre 2014

Les Genevois ont été battus aux tirs au but, au terme d’un match tendu.

 

Le Hallenstadion avait revêtu ses habits de fête, pour ce dernier match de l’année du ZSC dans son antre. Bonhommes de pains distribués dans les travées, un don de 15 000 francs remis au parrain suisse du mouvement «Right to play», le motocycliste Tom Lüthi, un millier de places vendues au rabais: c’était Noël avec quarante-huit heures d’avance.

 

Noël alentour, Noël, aussi, sur la glace. Avec sa traditionnelle distribution de cadeaux, avec ces belles et mauvaises surprises, ces grimaces lorsqu’on déballe le cadeau de belle-maman et que l’on constate que c’est exactement celui que l’on vient d’offrir à beau-papa. McSorley ne sait pas compter jusqu’à cinq (surnombre, après 32’14)? Crawford lui répond en commettant la même gaffe moins d’une minute plus tard! Et ainsi de suite. D’un côté, le plus jeune ZSC de l’exercice – l’infirmerie du Hallenstadion est presque aussi remplie que celle des Vernets –, personnalisé par Neuenschwander (son premier but), Schmuckli (un défenseur sobre) et Bachofner (un ailier redoutable), de l’autre un GE Servette qui manque de rapidité. Et, des deux côtés, on l’a dit, des cadeaux.

 

Des gaffes rageantes

 

Des bêtises à s’arracher les cheveux, quand on se penche sur le cas du capitaine zurichois, Roman Wick. Des gaffes qui font rager, si l’on s’arrête sur les quelques bonnes idées genevoises, mais malheureusement jamais totalement terminées. Oui, crispant. «Ce que je retiens de ce match? Ce fut un combat», dixit, au micro, Thomas Lüthi, par ailleurs grand supporter du CP Berne. Oui, un combat, avec quelques moments de lumière, certes, mais surtout cette impression d’un faux rythme permanent, qui annihile les envies – même celles des p’tits jeunes du soir –, qui énerve franchement les puristes, qui rêvaient d’un tout autre menu pour leur soirée.

 

Le plus rageant, c’est de souligner que GE Servette n’a pas passé loin de la très bonne opération de la soirée, que c’est bien l’équipe de McSorley qui a été la première à prendre le jeu en main. C’est encore elle qui a permis que le match se prolonge, lorsque Mercier, d’un tir moins anodin qu’il n’y paraissait, a surpris Flüeler à une dizaine de minutes du terme du temps réglementaire. Oui, GE Servette aurait pu faire de très bons comptes, hier soir, mais l’équipe a retraversé la moitié du pays avec cette impression qu’elle venait de vivre un triste conte de Noël. Il n’y a décidément rien de plus cruel qu’une séance de tirs au but pour décider d’un vainqueur. Une séance qui s’est finalement jouée sur un coup de poker de Marc Crawford, qui a fait entrer deux fois son second gardien, Luca Bolthauser, face à Romain Loeffel; pour rien, la première fois, pour un point supplémentaire la seconde.

 

Car juste avant, le Père Nilsson était passé par là.

 

Les étoiles

 

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Robert Nilsson Il fallait avoir les nerfs dans cette interminable série de tirs au but, le Suédois a été le meilleur dans cet exercice.

 

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Juraj Simek Pour son coup d’œil dès son entrée sur la glace à son second shift et pour le caviar qui a suivi en direction d’Almond.

 

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Roman Wick On est obligé de le récompenser, car c’est bien lui qui a été le plus généreux avec GE Servette en ratant trois buts «tout faits», avant de rater un penalty en prolongation et un second dans la séance de tirs au but