L’embellie observée le week-end passé face à des seconds couteaux n’a pas duré. Un voyage à Zoug et le GSHC est de retour sur terre.
Il faut remonter loin, très loin, pour trouver trace d’un succès conquis par GE Servette face à un membre du top 6 de LNA. Le dernier en date? Il avait été fêté le 27 septembre, soit il y a près de deux mois. C’était à domicile, en prolongation, face aux Zurich Lions (3-2).
Depuis lors, les revers contre les meilleures équipes du pays (on classe la bête noire lausannoise dans cette catégorie) se sont succédé. Encore et encore.
Pour comptabiliser quelques points permettant de naviguer péniblement au-dessus de la barre, il a fallu que des organisations de la deuxième partie du tableau se présentent en face. A l’image de ce qui s’est passé ce week-end avec Rapperswil et Ambri, ce qui a eu comme principal mérite d’éviter une crise au GSHC. Momentanément, du moins. Il ne faut pas être grand clerc pour prétendre qu’elle rôde autour des Vernets. L’identité des quatre prochains adversaires (Bienne, Lausanne, FR Gottéron et les Kloten Flyers) suffit pour s’en persuader.
Gros problèmes défensifs
A la lumière de ce que les Genevois ont montré hier soir à Zoug, écrire que le top 6 de LNA est chimérique tombe sous le sens. Pour autant que Lausanne continue d’humilier son voisin en championnat.
Par rapport à des équipes comme Zoug, que l’on devine capable de jouer les premiers rôles ce printemps, il manque avant tout une chose: des bases arrière dignes de ce nom.
Hier soir, le GSHC en a semblé dépourvu. Tout mettre la faute sur Christophe Bays, même si sa prestation fut mauvaise, serait trop facile. Il y a eu des phases de jeu où les Genevois se sont fait surprendre comme des juniors. Même quand des hommes de la trempe de Goran Bezina et de Romain Loeffel, souvent associés à la Bossard Arena, se trouvaient sur la glace.
Zoug, en général, et le très efficace Robbie Earl, en particulier, en ont profité pour se faire plaisir. Pour le plus grand désarroi de Chris McSorley. «En jouant comme ça, certains pourront évoluer encore 50 ans dans cette ligue», s’étrangle le patron, ulcéré par la prestation dénuée d’engagement de certains. Ambiance…