25 septembre 2015

Les Genevois ont livré un non-match à Lugano et concédé leur 4e revers de rang (5-1). Sans jamais se rebeller.

 

Il régnait un air de vacances sur le Tessin, hier. Non pas pour les 23 degrés sur la Piazza Riforma à 17 h, mais pour la rencontre disputée par les Genevois face à la formation locale. De la production offensive à l’implication défensive, les hommes de Chris McSorley n’ont absolument rien montré de présentable sur la glace de la Resega. Combien de surnombres ont-ils donnés aux véloces attaquants luganais? Combien de relances chaotiques? C’est en partie grâce à l’excellente prestation de leur gardien Robert Mayer que les Genevois ne sont pas rentrés avec une «valise» de leur virée au Tessin.

 

Signes avant-coureurs

 

Cette descente aux enfers a été amorcée par un cafouillage de Frédéric Iglesias à la ligne bleue. Contré par Damien Brunner, le défenseur des Aigles n’a pu que laisser les Luganais s’échapper et ouvrir le score. Face à une équipe naviguant à vue depuis le début de la saison, c’était la chose à proscrire. Surtout que Fredrik Pettersson a doublé la mise sur un missile de la ligne bleue. A Lugano, lorsque l’attaque va, tout va. Et pour la première fois de la saison, les Tessinois ont vécu une soirée parfaite en tous points. Contre cette tristissime équipe genevoise, les artificiers du Sud se sont régalés.

 

A partir de quel moment a-t-on le «droit» d’écrire qu’une équipe est en crise? Si la question est sans doute prématurée après six matches de championnat, il y a des signes avant-coureurs. Le principal? La ribambelle d’insultes et de hurlées agrémentées de «fuck» (ndlr: flûte, ou quelque chose d’approchant) transpirant du vestiaire des «grenat». On devine la voix de Chris McSorley. On devine également une colère noire. Ajoutez à cela des joueurs qui s’invectivent sur la glace. Des mauvaises passes à foison. Des contrôles du puck balbutiants. GE Servette va mal et cela se voit. «On n’a marqué que 4 buts lors des 4 derniers matches, compte Romain Loeffel. Dans ces conditions, on ne peut pas gagner. Et si en plus on commet des erreurs en défense...»

 

Ces Aigles ont-ils les moyens de redresser la barre dès ce soir avec la venue de Bienne? «On n’a pas le choix, remarque Romain Loeffel. Un match dure 60 minutes et nous n’avons pas encore été capables de disputer une rencontre pleine depuis le début de saison.»

 

La phrase

 

«J’ai revu le vrai Genève dans les 10 dernières minutes, quand nous étions les pires mauvais perdants de la Ligue»

Chris McSorley , coach de GE Servette

 

Le chiffre

 

2 POINTS

Hier, à la Resega, Mayer a été crédité d’une passe décisive sur le but du GSHC. Cela porte le total du Genevois à 2 unités. Soit une de moins que Lombardi. Le premier nommé est gardien, l’autre attaquant. Cherchez l’erreur.