2 février 2017

La Coupe de Suisse ne reviendra pas en Suisse romande, la faute à une défense genevoise trop laxiste.

 

GE Servette n’a pas profité de la finale de la Coupe de Suisse 2017 pour embellir son armoire à trophées, ni pour redorer le blason du hockey romand. Depuis son arrivée sur les bords du Léman, Chris McSorley doit donc continuer d’attendre des jours meilleurs avant de fêter un titre qui compte, après deux finales de championnat perdues (en 2008 et 2010) et deux Coupes Spengler remportées en 2013 et en 2014, mais dont l’aura est moindre par rapport à ce qu’il était possible de gagner hier.

 

Quant au hockey romand, comme l’an passé quand les Zurich Lions s’étaient imposés 4-1 face à Lausanne au même stade de cette compétition ayant échappé aux Genevois, il doit continuer à manger son pain noir – il n’a plus rien gagné depuis 1983 et le titre du HC Bienne. Denis Hollenstein, Roman Schlagenhauf et Kloten en ont ainsi profité, sous les numéros retirés de plusieurs légendes du club (dont le père de Denis, Felix, et l’oncle de Roman, Peter) pour offrir à leur organisation un premier sacre depuis 1996 et le succès en finale des play-off contre le CP Berne. Un succès long à se dessiner. Mais il est soudain devenu évident quand les défenseurs chers à Chris McSorley se sont mis à faire dans le n’importe quoi durant le 3e tiers.

 

Bezina, rayon de soleil

 

Cela a commencé dès les premières secondes et un dégagement interdit inutile concédé par Romain Loeffel. Sur le «face-off» suivant donné dans la zone défensive du GSHC, le Neuchâtelois se faisait prendre de vitesse par Vincent Praplan (3-2, 41e). Pour la première fois de la rencontre, les Zurichois prenaient l’avantage. Ils ne le lâcheront plus, comme si ce goal malheureux avait coupé les jambes servettiennes.

 

Ces jambes, la paire Johann Fransson-Arnaud Jacquement n’a pas pu les faire tourner assez vite pour empêcher Matthias Bieber de passer entre eux et d’aller affronter, puis battre, Robert Mayer (49’00, 4-2). Quinze secondes plus tard, le gardien genevois était d nouveau livré à lui-même devant Robin Leone après que Romain Loeffel est parti à l’abordage et que Jonathan Mercier n’ait pas pu boucher les trous derrière (50e, 5-2).

 

Au final, il ne reste donc que les regrets d’être passé à côté d’un événement qui aurait pu lancer sur de bonnes bases la fin d’une saison très compliquée jusqu’ici. Dans ce contexte redevenu sinistre après une bonne passe en championnat (cinq succès lors des sept derniers matches), le retour de Goran Bezina à Genève s’apparente à un rayon de soleil. Un rayon de soleil dont on devine l’utilité à l’aune du 3e tiers observé hier soir à la Swiss Arena.