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Dougal-Lennart Sanderson, ven 03/01/2020 - 18:44

Après avoir enchaîné les matches en début de saison, Genève-Servette s'est un peu retrouvé au chômage technique en novembre histoire de ne pas finir sa saison régulière avant la fin de l'année civile. Nous avons donc décidé de grouper le bilan avec celui du mois de décembre.

 

Le moment des deux mois

Eh oui, encore un match à Lausanne. Ce n'est quand même pas notre faute si les Aigles collectionnent les résultats mythiques dans l'antre de notre ennemi juré,ou bien ? Quoi qu'il en soit, cela nous convient très bien, et nous regrettons presque d'en avoir déjà fini avec la Vaudoise Aréééna pour cette saison régulière, tant les retours en sont délicieux.

Non contents d'empocher 8 points sur 9 possibles, les Grenat se permettent même le luxe de troller leur adversaire. Une première fois, ils avaient été copieusement dominés pendant deux tiers, menés de deux buts, pour finir par revenir et gagner en prolongation. Or ce 20 décembre, Genève-Servette décide faire encore plus fort. Pendant 40 minutes, ils se font rouler dessus. Marche avant, marche arrière, marche avant, marche arrière. Il faut toute la maladresse lausannoise et les exploits répétés de Robert Mayer pour que le score ne soit, une fois encore, que de 2-0.

Oui mais Lausanne, comme toute équipe sérieuse, aura quand même retenu la leçon de l'épisode précédent ? Eh bien apparemment pas. Comme dans tout bon film d'horreur, le protagoniste principal n'est même pas mort et revient de nulle part pour leur mettre la misère. Et cette fois, la victoire sera même acquise dans le temps réglementaire, sur un but dont la "construction" n'aurait pas été reniée par Chris McSorley.

Les Lausannois doivent penser qu'ils sont maudits, et c'est très bien comme ça.

 

Le top des deux mois

Suite à la dernière blessure en date de Gauthier Descloux, Robert Mayer s'est retrouvé bien seul pour protéger les filets genevois. Malgré l'enchaînement des rencontres, les performances auront été plus qu'au rendez-vous. Avec 4,95 buts sauvés par rapport aux performances d'un gardien moyen, il réalise le troisième meilleur bilan de la Ligue sur la période, dépassé uniquement par Reto Berra et Tomi Karhunen. Match après match, il aura maintenu son équipe dans la partie, lui donnant la possibilité de passer finalement l'épaule.

Son coup de sang contre Zurich, conjugué à la soudaine réapparition du point de règlement correspondant dans la mémoire des arbitres, aurait certes pu coûter très cher. Mais comme l'épisode se sera finalement révélé sans conséquences, on l'inscrira au chapitre des incidents saugrenus plutôt qu'au passif de l'intéressé.

Ces deux mois auront également vu l'annonce de son départ, prévisible, à l'autre extrémité du pays la saison prochaine. Il faut espérer que nous n'aurons alors pas regretter celui qui, quand il s'abstient de faire du quad, est un des tous meilleurs gardiens du pays.

 

Le flop des deux mois

Après Mayer, Maillard. Auteur d'un excellent début de saison, Guillaume Maillard donnait raison à ceux qui regrettaient une utilisation peu optimale jusque-là. Ces bonnes performances lui permettaient d'obtenir une place en deuxième ligne amplement méritée.

Mais depuis, le numéro 11 est aux abonnés absents, avec notamment un bilan comptable totalement vierge depuis le 1er novembre. Les adversaires le connaissent maintenant et ce qui fonctionnait en juniors ne paie plus.

À force d'enchaîner les matches stériles, il a finalement dû céder à Marco Miranda sa place à la droite de Fehr. L'ex-Zurichois a su réagir après un début d'exercice difficile. C'est maintenant à Maillard d'épurer son jeu pour pouvoir à nouveau exprimer son talent.